Algérie

Riad Hijab, l'ancien Pm qui a fait défection révèle : " Assad ne contrôle que 30% de la Syrie "



L'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab, qui a fait défection il y a une semaine, a estimé jeudi dernier, que le régime du président Bachar al-Assad, qui fait face à une rébellion armée, ne contrôlait plus que 30% de la Syrie. Le régime syrien ne contrôle plus que 30% du territoire de la Syrie, a dit l'ancien Premier ministre au cours d'une conférence de presse à Amman, jugeant que le régime s'est effondré militairement, économiquement et moralement. Je vous assure, du fait de mon expérience et du poste que j'ai occupé, que le régime s'est fissuré, a-t-il insisté. Revenant sur les conditions de sa défection, il a indiqué avoir décidé de partir le 5 août après avoir perdu espoir que ce régime corrompu et brutal change. Le voyage vers la Jordanie a duré trois jours. M. Hijab a exhorté les rebelles à continuer leur lutte contre le régime car le peuple syrien a de grands espoirs et foi en vous. J'appelle également les forces armées syriennes à ne pas diriger leurs fusils contre le peuple syrien, a-t-il ajouté.
Accrochages à Alep
Sur le terrain, des accrochages entre armée et rebelles avaient lieu, hier matin, et des explosions étaient entendus dans les quartiers rebelles de Salaheddine et Seif al-Dawla à Alep, alors qu'une vaste campagne de perquisitions se poursuivait à Damas, selon une ONG syrienne. Des accrochages ont lieu dans les quartiers de Seif al-Dawla et de Salaheddine en même temps que des explosions sont entendues dans ces deux quartiers, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui ajoute qu'un homme a été tué par un tir de sniper à Salaheddine. Par ailleurs, les quartiers de Sahour, Hanano et Chaar (est) étaient soumis à un pilonnage de la part de l'armée a ajouté l'OSDH. L'armée syrienne est entrée, avant-hier, à Seif al-Dawla, un quartier tenu par les rebelles dans l'ouest d'Alep (nord), quelques jours après avoir repris un premier quartier aux mains des insurgés également dans l'ouest, celui de Salaheddine. Elle contrôle ce dernier en grande partie même s'il y a des poches de résistance.
Un avion de combat s'acrase à l'Est
Un avion de combat de l'armée syrienne s'est écrasé, avant-hier, dans l'est de la Syrie, lors d'un entraînement, a affirmé la télévision d'Etat. Un avion de combat a subi une panne technique lors d'un entraînement de routine sur la région est. La subite panne technique a paralysé les instruments de navigation et a rendu impossible la poursuite du vol, ce qui a conduit le pilote à s'éjecter avec son siège. Les recherches se poursuivent pour le retrouver.
Les rebelles affirment avoir capturé le pilote
Un groupe d'insurgés a affirmé, avant-hier, avoir capturé le pilote de l'avion de combat que l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles) dit avoir abattu dans l'est de la Syrie, selon une vidéo mise en ligne sur internet. La vidéo montre un homme barbu portant une chemise bleue, assis devant une table et entouré de trois hommes en arme. Il affirme: Je suis le colonel pilote Moufid Mohammad Sleimane (bien Sleimane). Ma mission était de bombarder la ville de Mouhassane, à 400 km à l'est de Deir Ezzor (est). Parlant des blessures qu'il a sur son visage, il a indiqué qu'un vent violent m'a projeté contre des pierres lorsque je me suis éjecté de mon appareil. Les révolutionnaires m'ont bien traité et m'ont offert les premiers secours. Ce sont des gens biens, a-t-il ajouté. L'avion de combat abattu est un MiG-23 .Le pilote, le colonel Moufid Mohammad Sleimane, (est originaire) du quartier de Zahra, à Homs, a-t-il dit, en référence à un quartier habité exclusivement par des alaouites.
Les Etats-Unis n'écartent aucune hypothèse pour faire partir Assad
Etats-Unis ont indiqué, avant-hier qu'ils n'écartaient aucune hypothèse pour obtenir le départ du président syrien Bachar al-Assad au moment où des rumeurs refont surface sur la mise en place éventuelle d'une zone d'exclusion aérienne. Le président et son équipe n'écartent aucune hypothèse alors que nous essayons de trouver, avec tous nos partenaires et le peuple syrien, une solution pour une transition politique en Syrie, a déclaré Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche. Mais M. Carney n'a pas fait référence explicitement à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne et a souligné que l'approche actuelle des Etats-unis, qui consiste à aider les rebelles par des moyens non militaires et à mettre en 'uvre des sanctions économiques, mettait sous pression le régime Assad. Nous regardons toutes les options possibles et nous continuerons à le faire, a-t-il ajouté. Le sommet islamique appelé à suspendre Damas de l'OCI, l'Iran opposé. La réunion ministérielle préparatoire du sommet islamique de La Mecque a recommandé, avant-hier, une suspension de la Syrie de l'Organisation de coopération islamique (OCI), une esure à laquelle s'oppose l'Iran, un fidèle allié du régime de Bachar al-Assad. Interrogé sur une suspension de la Syrie, le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a répondu par l'affirmative. Oui, a-t-il dit aux journalistes à l'issue d'une réunion à Jeddah, en Arabie saoudite, des ministres des Affaires étrangères des membres de l'OCI, qui en compte 57. (Un projet de) résolution a été adopté à la majorité absolue des participants à la réunion et il sera soumis à l'approbation des dirigeants au sommet de La Mecque, a-t-il ajouté. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a annoncé dans l'après-midi l'opposition de Téhéran à une suspension de la Syrie, une mesure proposée par une récente réunion des représentants de pays membres auprès de l'OCI. Je suis ouvertement contre la suspension de n'importe quel pays, a déclaré M. Salehi aux journalistes. Suspendre un pays ne signifie pas aller vers un règlement du problème. En agissant ainsi, vous voulez éluder la question, a ajouté le ministre iranien. En revanche, a-t-il estimé, les pays de l'OCI doivent conjuguer leurs efforts pour résoudre le problème d'une manière qui contribue à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la région.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)