Les autorités de la ville viendront-elles à bout des bidonvilles' Les opérations de relogement engagées depuis plusieurs années seraient-elles condamnées à se poursuivre éternellement'L'exemple des bidonvilles de la cité populaire des frères Abbas, appelée communément Oued El Had, mais aussi celui des immeubles de la cité Boudraâ Salah où une action de relogement de tous les habitants à la nouvelle ville Ali Mendjeli s'est achevée il y a deux années, est des plus édifiants vue que depuis, une vingtaine d'habitations des bâtiments désaffectés à Boudraâ Salah ont été réoccupés et une centaine de gourbis ont été de nouveau érigés à proximité des sites évacués de la cité des Frères Abbas, notamment à Djaballah et à la cité Meskine.Mais cette liste est loin d'être exhaustive puisque l'on signale qu'à la rue des Martyrs, où près de 1400 familles ont été évacuées tout récemment dans le cadre d'une vaste opération de relogement initiée par les autorités au mois de juillet pour reloger près de 3000 familles, un nouveau processus de réoccupation des logements évacués s'est enclenché.Des dizaines d'habitations ont ainsi été louées, affirment des citoyens résidents dans ce quartier, à de nouveaux arrivants par les propriétaires des lieux dont les vieilles demeures ont pour des raisons qui demeurent énigmatiques échappé à la démolition.Dans ces conditions, le programme d'éradication de l'habitat précaire (RHP) risque de ne pas connaître de fin et l'opération de recasement devient un puits sans fond. D'autant que les autorités de la ville font preuve d'un laxisme difficile à expliquer en ne prenant pas la précaution de raser entièrement les sites évacués en dépit du fait que leurs occupants aient été relogés.Des autorités qui ont été pourtant déjà confrontées à ce genre de situation par le passé. Rappelons qu'en 2007 lors de l'évacuation du site du Bardo, les propriétaires ont fait l'objet d'une action d'expropriation qui a permis la démolition de toutes les habitations.Quoi qu'il en soit, le fait que des mesures similaires n'aient pas été prises, particulièrement dans le cas de la cité des Maquisards, que des baraques aient été épargnées à Oued El Had et que les immeubles désaffectés de BoudraâSalah n'aient pas été démolis, a suffi à amorcer un nouveau processus d'occupation de ces sites par une multitude de squatters, car au bout, ces gens-là l'ont bien compris, l'on s'achète un ticket pour un probable logement social.Il est utile de préciserque nous avons tenté de joindre les services de la daïra pour d'éventuels éclaircissements sur ce phénomène, mais l'on nous a signifiés qu'en l'absence du chef de daïra, actuellement en congé, aucun responsable n'était habilité à s'exprimer sur ce sujet.
Posté Le : 09/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F Raoui
Source : www.elwatan.com