Rezzag Bara : «Un facteur de tension qui risque d'avoir des implications majeures»

Le conseiller à  la présidence de la République, Kamel Rezzag Bara, se montre inquiet. «Il est clair que ce qui se passe à  nos frontières, aussi bien avec le Mali qu'avec la Libye, est un facteur de tension qui risque d'avoir des implications majeures», avertit-il lors d'une intervention à  l'ouverture, hier à  Alger, d'un séminaire sur la radicalisation et la lutte contre ce phénomène, organisé par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). «Nous considérons nos frontières non pas comme des lignes de séparation, mais comme des espaces de partage et d'échange», ajoute-t-il. La stabilité à  nos frontières, indique-t-il, «est importante et nous devons y participer avec les Etats de la région». Kamel Rezzag Bara appelle, dans ce sens, à  la poursuite des «actions contre les groupes terroristes et les groupes de la criminalité organisée», tout en œuvrant à  la résolution des conflits politiques dans la région «avec l'aide de tous les centres de médiation qui peuvent exister». L'orateur fait le lien entre l'enlèvement des sept diplomates algériens à  Gao (Mali) et l'attentat terroriste ayant ciblé le siège de la Gendarmerie nationale à  Tamanrasset ainsi que le rapt de trois Européens dans le camp de réfugiés sahraouis de Tindouf. «Des groupes terroristes extrémistes veulent déstabiliser la région et l'Algérie saura trouver, avec ses partenaires, les moyens adéquats pour faire face à  cette menace», affirme-t-il. Et d'ajouter : «Le terrorisme, qui est la forme extrême de l'illustration de la radicalisation violente, ne peut àªtre traité efficacement qu'à travers une meilleure appréhension des processus divers qui mènent vers cet aboutissement.» Selon lui, ce séminaire «offrira assurément aux pays de la sous-région l'opportunité d'échanger leurs expériences et de discuter des meilleures pratiques relevant de leurs actions dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la radicalisation violente».