Algérie

Rezzag Bara met en garde contre les répercussions de l'internationalisation de la crise au Sahel Sahel



M. Kamel Rezzag Bara a mis en garde lundi à Alger contre les répercussions de l'internationalisation de la crise dans la région du Sahel qui pourrait mener à "la militarisation du conflit et à la propagation du sectarisme".
"L'internationalisation de la crise dans cette région pourrait engendrer plusieurs risques dont "la militarisation de la crise, la propagation du sectarisme et la déliquescence qui mènerait à l'incapacité de déterminer les facteurs endogènes et exogènes de la crise", a précisé M. Bara, lors d'une conférence-débat sur le thème "Les mouvements de crise dans le Sahel", animée à l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques.
En vue d'éviter ces risques, M. Bara a affirmé que l'Algérie "accorde la priorité au règlement de la crise par les pays du champs" soulignant que la position constante de la diplomatie algérienne "rejette toute ingérence étrangère dans les affaires internes des pays et privilégie la solution politique à la solution militaire" concernant la crise malienne.
L'internationalisation de la crise au Mali "ne sert pas la cohésion ethnique, sociale et économique des Maliens", a-t-il estimé, expliquant les raisons de cette internationalisation par quatre facteurs qu'il a qualifiés d"essentiels" dont la transformation de la région en un foyer régional de l'extrémisme djihadiste qui s'est traduit par les prises d'otages étrangers par des groupes terroristes et les attentats terroristes contre les armées des pays du Sahel.
La prise d'otages étrangers est devenue une source de financement pour ces groupes terroristes, qui activent désormais au sein de réseaux internationaux, a-t-il souligné, réitérant la position de l'Algérie rejetant le paiement de rançons.
La propagation du crime organisé, du trafic de drogue, de la traite humaine et de la contrebande dans la région du Sahel est le deuxième facteur ayant contribué à attirer l'attention de la communauté internationale sur cette région, a-t-il dit.
Le troisième facteur est lié aux répercussions de la crise libyenne notamment après l'intervention de l'OTAN qui a engendré la prolifération d'armes et la concomitance du retour des Touaregs de Libye avec le mouvement séparatiste au Mali.
Il a rappelé que la dégradation de la situation des droits de l'homme dans la région du Sahel, l'aggravation de la pauvreté et le recrutement, par les groupes terroristes, des jeunes de la région figurent aussi parmi les facteurs ayant contribué à l'internationalisation de la crise malienne.


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