La loi mise en application dans le cadre de la lutte contre la spéculation sera appliquée dans tous ses alinéas. C'est ce qu'a affirmé à partir d'Oran le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. «La nouvelle loi contre la spéculation sera appliquée à la lettre et toute personne, commerçant ou propriétaire de local, stockant l'huile à des fins spéculatives, sera traduite en justice», a-t-il averti.Et d'ajouter que «les citoyens stockant ce produit à large consommation à des fins spéculatives seront également poursuivis en justice». Sur sa lancée, il a réaffirmé «l'engagement de son département et les services de sécurité pour traduire devant la justice tout spéculateur et ce, dans le cadre de la nouvelle loi contre la spéculation».
Le ministre a expliqué que «la spéculation et la frénésie de certains citoyens sur ce produit de large consommation ont causé sa pénurie et sa raréfaction dans de nombreuses wilayas du pays», démentant «l'existence d'une quelconque crise d'huile». Il dira en ce sens qu' «il y existe plutôt une forte demande et une pression sur ce produit», indiquant que «ce produit est disponible en quantités suffisantes». «Mais les spéculateurs et quelques rumeurs colportées sur une prétendue pénurie de ce produit ont poussé de nombreux citoyens à changer leurs comportements de consommation et à stocker ce produit», a-t-il affirmé, expliquant que «cela s'est répercuté directement sur le marché, occasionnant une grande pression sur cette matière». Pour le ministre, sa visite dans la wilaya d'Oran vise à«'informer les citoyens sur les énormes quantités produites et mises sur le marché».
Kamel Rezig a, en ce sens, précisé que «les besoins quotidiens de ce produit sont de 1.600 tonnes alors que la production quotidienne d'huile se situe entre 2.500 et 3.000 tonnes», estimant qu'«il est étonnant que nous produisions toute cette quantité d'huile et injectée dans le marché, alors que beaucoup parlent de rareté». «En réalité, le problème réside dans la spéculation et les mauvais comportements de quelques citoyens et non pas dans la production», a-t-il ajouté. L'usine de production d'huile alimentaire Afia de Hassi Bounif produit environ 600 tonnes quotidiennement, alors que l'usine SIM de Hamoul près d'Oued Tlélat assure une production quotidienne de 720 tonnes. En se rendant dans ces deux unités, le ministre s'est enquis des lignes de production, de stockage et de distribution. En plus de ces deux dernières, d'autres unités de production d'huile alimentaire sont implantées dans les wilayas d'Alger, Oran, Bejaïa, Annaba, Oum El Bouaghi et Mascara.
Kamel Rezig a indiqué que «des instructions ont été données à leurs responsables pour augmenter la capacité de distribution à plus de 3.000 tonnes/jour, de façon à dépasser les besoins nationaux». Au passage, le ministre est revenu sur l'interdiction de vente de ce produit aux mineurs, indiquant que la mesure prise rentre dans le cadre de la lutte contre «l'exploitation d'enfants et de mineurs à des fins de spéculation». «Il a été enregistré que des individus les chargent d 'acheter quotidiennement ce produit en grandes quantités, chose qui a également causé une certaine rareté», a expliqué le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AIT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com