Revue et non corrigée !

Salah Goudjil, deuxième personnage de l'Etat a cru voir un «signe du destin» dans la date de naissance du Premier ministre, Abdelaziz Djerrad. «Il est né en 1954 et le président Tebboune a 54 engagements dans son programme» a déclamé le président du Sénat, dans une volée lyrique qui a fait rire sous cape. En réponse à cet «oracle», le Premier ministre a annoncé qu'il «ne sera pas facile de récupérer l'argent détourné issu des crimes de corruption», chargeant violemment la gestion chaotique de son prédécesseur, à la chefferie du gouvernement. Djerrad a, quand même, réussi à faire passer son plan d'action sans coup férir. Au lendemain de ce climat anxiogène, annonciateur de jours difficiles pour les Algériens, l'on apprend, via une «très sérieuse» dépêche de l'APS que dix nouveaux cimetières seront construits pour lutter contre «le phénomène de saturation des cimetières dans la capitale». La météo fait dans ses caprices et nous annonce que ciel n'éclatera pas en sanglots avant la fin du mois le plus court de l'année. Seize lycéennes tombent dans les pommes lors d'un cours de sciences islamiques à Sétif. Les enseignants font leur «hirak» et sèchent les cours, en face d'eux les hôtesses et stewards lèvent le pied pour clouer au sol des avions du pavillon national et semer la grande pagaille dans les aéroports. Karim Younès nommé médiateur de la République, un «air de déjà vu» selon des «algéro-sceptiques». Pour l'an I du mouvement populaire, d'aucuns ne veulent plus entendre parler de «Hirak» mais bien de «Révolution». Et à deux mois du mois de toutes les agapes, le «très coléreux» ministre du Commerce annonce qu'il va importer de la viande des pays du Sahel pour tordre le cou aux bouchers «dévoreurs de chair fraîche». Et à propos justement de ce «mois sabbatique» qui avance, droit sur nous, la «bonne nouvelle» vient de ceux en charge de la marmite nationale qui nous promettent qu'il n'y aura point besoin d'un PAP «spécial ramadhan». Et que même les tricheurs de tout poil, même s'ils font carême comme tout le monde, seront soumis à un marquage de zone par des contrôleurs ubiquistes, eux-mêmes chargés de protéger nos poches «essorées» contre les chipeurs en tous genres.