«Une révolution ou une réforme mais qu'on en finisse !». C'est le propos,
en aparté, d'un homme d'affaires algérien, exaspéré par le lourd climat
«national» de l'attente et des pressions sociales paralysantes. Dans un curieux
renversement, ce sont les milieux patronaux algériens qui réclament une
«solution» radicale, pas le reste du peuple.
17 janvier 2011, le dictateur tunisien fuit son pays et son régime tombe.
Une dizaine de jours plutôt, des émeutes dites «de l'huile et du sucre» avaient
secoué dangereusement le pays, dans une synchronie qui a vite fait de rappeler
Octobre 88. «Une chance inouïe pour nos gouvernants» commentera en s'amusant un
cadre supérieur: «si les émeutes avaient eu lieu après la révolution
tunisienne, on aurait pu aboutir à autre chose peut-être». Depuis, cependant,
appelé par le printemps arabe à soutenir des réformes ou à subir la révolution
dure, le système algérien a donné des gages, «sur papier» de sa volonté de
changer et a annoncé de grandes… réformes sur deux axes: politiques et
socio-économiques. Les premières ont entamé la démarche par une levée de l'état
d'urgence, saluée comme un premier pas par une partie de la classe politique et
par quelques «tuteurs» occidentaux mais sans aller jusqu'à cette limite de la
culture parti unique: agrément de nouveaux partis, autorisations des
manifestations dans les villes, ouverture au privé du champ audiovisuel, etc.
Les secondes ont versé dans la culture habituelle de la distribution de la
rente et du soutien alimentaire direct: bonification des crédits, plan ANSEJ,
emplois, etc. l'effet d'appel sera terrible et provoquera une bousculade des
corporations aux portes de la présidence, des grèves, immolations et
revendications de presque tous les corps sociaux. «Les gens ont compris que le
Pouvoir est faible et que pour «manger», c'est maintenant ou jamais»,
conclut-on.
«Mais pourquoi cela ne se passe pas chez vous ?»
C'est la question posée à l'auteur de ces lignes par un responsable du
journal londonien de référence The Times la semaine dernière. Réponse malaisée
et difficile. Le cas algérien laisse perplexe. Une sorte de prestige régional a
placé les Algériens au top des peuples arabes révolutionnaires, protestataires,
revendicateurs lors du siècle dernier. C'est, pour l'histoire formelle, le
premier pays qui a organisé des élections présidentielles pluralistes dans une
aire arabe habituée aux monarchismes de fait ou de familles. Après Tunis, tous
les regards se sont donc tournés vers Alger et les siens. La date du 12 février
et l'appel de la coordination nationale pour le changement et la démocratie
devait être le point de départ d'une révolution moins naïve que celle d'Octobre
1988. Il n'en sera rien: les dispositifs policiers seront efficaces, l'appel
peu convaincant et l'hésitation sera générale. «On ne peut pas le dire à haute
voix, mais la présence de Saïd Sadi dans la CNCD a plombé le mouvement. Le
pouvoir et ses relais ont su jouer sur l'argument régionaliste, présentant la
protesta comme un mouvement kabyle. Par ailleurs, le patron du RCD fait parti
d'une génération qui a composé avec le Pouvoir selon l'opinion simple de la
grand majorité», expliquera un journaliste. C'est une piste. D'autres sont à
creuser: «Les Algériens ont simplement peur. Ils ont souffert lourdement durant
la décennie 90», dira un diplomate européen à l'auteur de ces lignes.
Pas besoin d'être grand sociologue pour énumérer les raisons de
l'exception algérienne: absence de leader efficace et jeune, dispositif
policier strict, peur après les «punitions» des années 90, désaffection du
politique, floue de la cible à chasser (Bouteflika ou ceux qui l'ont nommé ?
qui est le système : La Présidence ou les «services» ?), dépolitisation
extrême. «Un ouvrier de base des années 70 était beaucoup plus politisé qu'un
militant de parti aujourd'hui», répondra un sociologue oranais installé
aujourd'hui en France. Du 12 et jusqu'à aujourd'hui, les Algériens ont préféré
la révolution personnelle à celle collective. La contre-campagne officielle,
essentiellement menée par le ministre des AE Mourad Medelci, sur les plateaux
des TV occidentales et au sein de leurs offices, a lourdement joué sur cette
situation: les arguments de campagne étaient que «notre révolution nous l'avons
faite en 88» et que «les Algériens ont déjà payé». Des arguments porteurs et à
impact sur les esprits post 90.
Recyclage des années 90 et produits dérivés: dans le courant des trois
mois de cette terrible année, on découvrira que les années 90 ont une facture
et continuent de faire des victimes. D'abord et surtout en politique: toute la
classe politique opposante «enfant de cette époque» est rejetée par les
Algériens. Mauvais souvenir de quelques choix antérieurs lourds: éradication ou
dialogue, participation ou internationalisation, opposition ou figuration.
Le discours anti-islamiste et celui dénonçant le risque terroriste ne
portent plus même s'ils sont pratiqués à outrance par le Pouvoir et ses
opposants. «Les Algériens veulent du sang neuf et des visages nouveaux»,
affirme un observateur. Ce trauma sera, en partie, à l'origine de la scission
de la CNCD en deux: CNCD-partis politiques, CNCD-Barakat. Le recyclage touchera
aussi l'usage que l'on fera de Ali Benhadj: icône insistante du radicalisme
algérien, il tente la présence dans les émeutes algériennes d'Alger : rejeté
par les uns, chassé par les autres, il sert aussi d'effet de manip de l'image
et d'ogresse pour faire peur aux occidentaux et colorer les mouvements sociaux
en Algérie par la fameuse menace islamiste.
Dans le tas, les événements
d'octobre sont aussi utilisés pour la décennie suivante: «la révolution les
Algériens l'ont faite en octobre» est l'un des slogans étonnant du système en
place, sachant que cet événement n'a jamais été autant célébré comme un acquis
et qu'il a longtemps souffert d'être classé accident de travail avant d'être
classé accident de l'histoire.
Le «chasser qui ?» et le «je veux vivre en paix»
Contrairement aux autres systèmes politiques arabes où les pouvoirs sont
concentrés et les dictatures identifiables, le cas algérien fait exception. Une
sorte de formule où Moubarak est vice-président d'un collège de décision
indirecte et d'un Général Tantaoui très discret. Lors des premières tentatives
de marches de la CNCD, les slogans étaient hésitants sur le «Dégage» contre
Bouteflika et pas par amour. Les Algériens savent ou croient savoir que le
président de la République a la responsabilité mais pas la totalité des
pouvoirs. Le cycle entamé depuis la «démission» de Chadli avait fini par
laisser transparaître la répartition des manettes de pouvoirs en Algérie :
Présidence, «Services», Armée, etc. «On a déjà chassé notre Moubarak en 88 et
c'était une erreur», résumera Hamid B, un journaliste. Comprendre: cela n'a
servi à rien de chasser Chadli puisque le système n'est pas tombé. L'erreur
algérienne sert même, dit-on, de pédagogie de base aux mouvements révolutionnaires
en Tunisie et en Egypte : le départ de tous et pas seulement de la tête. «Si
les Moukhabartes ne tombent pas, on n'a rien fait». Du coup, une partie de la
popularité de Bouteflika semble reposer sur une perception intuitive de sa
situation difficile face à une partie invisible. Le flou de la cible plombera à
son tour les mouvements de protesta en Algérie et les réduira à des demandes
d'argent et de salaires. «Chasser qui d'abord ? Ils sont nombreux. Il y a toute
une liste», résumera un Algérien lors de la dernière tentative de marche à Oran
et qui a tourné aux arrestations en vrac.
Pour les Algériens, il s'agit «d'une dictature molle» selon l'expression
d'un politologue étranger, difficile à chasser et qui peut s'adapter à tout.
Reste que le rejet de la révolution n'est pas assimilable uniquement aux
groupes de Baltaguya, payés ou embrigadés par quelques élus pour casser du
manifestant à chaque tentative de marche. Les Baltaguya restent une minorité
amusante, là où la majorité algérienne est dans une sorte de passif «je ne
marche pas, sauf pour moi-même». Une formule pour des grèves Zenga Zenga. A
base de la peur, une partie des Algériens ont construit une argumentaire
contre-révolution, illustré des images du chaos en Tunisie et en Egypte. «Les Tunisiens
acceptent aujourd'hui n'importe quel prix que je leur paye pour des prestations
en bâtiment qu'ils négociaient durement avant la chute de Ben Ali», racontera
un homme d'affaires spécialiste en hôtellerie. «Chez eux, c'est du jamais vu:
des hommes armées de couteaux à… Hammamet !».
Les hommes d'affaires algériens ont peur :
A la porte de sa maison où il a reçu le journaliste à Oran, l'un des plus
importants hommes d'affaires de la région répondra exaspéré «j'ai vraiment peur
mais, parfois, quand je vois ce qui se passe quotidiennement et les difficultés
bureaucratiques auquel je fais face, je me dis : que cela arrive même si je
perds tout !». C'est la formule générale : envie de changer mais peur du chaos.
Le syndrome touche essentiellement le maigre tissu de «privés» algériens,
dépendant de la sécurité et des marchés de l'Etat, directs ou indirects. «Je
l'ai dit à l'un des représentants de Bouteflika quand ils nous a appelés pour
consultation il y a quelques semaines : moi mes billes sont ici, quant à vous,
quand ça va éclater, il vous suffit de prendre l'avion. Ce n'est maintenant
qu'il fallait nous appeler mais il y a des années». Quelle a été sa réponse ?
«Il a baissé la tête». Le pire message leur sera adressé, par la suite, par les
offres de «distribution de rente» par le biais des fameux dispositifs pour les
jeunes.
«Au lieu de donner l'argent et les prêts aux hommes d'affaires qui ont
l'expérience de l'entreprise, qui peuvent rembourser et qui peuvent créer de
l'emploi et des gisement fiscaux, on le donne à des jeunes qui vont acheter des
voitures de luxe, de places de chaloupe», répondra avec colère un patron
algérien à l'ouest. «Dans ma ville, un homme qui avait un problème de logement
a acheté un bus, avec l'ANSEJ et il y passe ses nuits». L'anecdote est
suffisante selon notre interlocuteur. Le procès du populisme des dernières
mesures est sévère chez le patronat algérien qui ne comprend pas cet excès de
retour au socialisme. «Beaucoup de cet argent ne sera pas remboursé mais je me
dis que si 50% des projets réussissent, c'est déjà ça de gagné», ajoute un
autre pour se consoler.
Le pire, pour les «privés» algérien, reste cependant l'indécision. Si les
classes basses se sont contentées des mesures de ventilation de l'argent ou des
promesses d'argent, l'indécision de la situation algérienne pèse lourd sur
l'économie. «On ne sait plus quoi faire ni que décider. On ne comprend plus ce
gouvernement : il prend les pires décisions avec la dernière et
l'avant-dernière Loi de finances, nous étouffe et bloque l'économie du pays
puis prend les mesures exactement contraire en à peine un mois après la chute
de Ben Ali: on n'a plus de gouvernance à la fin». A comprendre: concessions sur
le code de la route, commerce informel plus que toléré, facilités bancaires
pour les moins producteurs de plus-value, etc. Les réactions à la crise de
l'huile et du sucre avaient annoncé, déjà, le début d'une politique de
concessions lourdes, avec des régimes fiscaux «invraisemblables» qui seront
généralisées par la suite à presque toute l'économie nationale et à son
détriment.
Le mystère Bouteflika et son silence :
«Où est passé le Président ?». La question est elle aussi nationale.
Après un premier mandat de forte visibilité et un second marqué par une volonté
de mener des relances à gros budgets, «l'erreur de Bouteflika a été d'insister
pour un 3ème» résument beaucoup de nos interlocuteurs. «Il aurait pu choisir de
sortir par la grande porte, avec une Réconciliation bouclée et une dette
externe payée mais il ne l'a pas fait». Le 3ème mandat «pour un homme qui a
connu une chance inouïe tout au long de sa vie et jusqu'aux dernières années
avec le 11 septembre US, le prix du baril et la pluviométrie, l'imprévue des
révolutions arabes a été un désastre».
Le silence de Bouteflika
«contrairement à ce que l'on dit est déjà dû à une incapacité physique marquée
depuis des mois: le début de cette année, un discours a même été enregistré
avant d'être retiré : la voix du Président y était à peine audible» rapporte
une source généralement très bien informée. «L'homme a fait le vide autour de
lui au point où personne n'ose élever la voix de la contradiction ou de la
proposition à la Présidence : vous savez, le problème aujourd'hui est que la
Présidence n'a même pas la chance d'une cheville ouvrière comme feu Larbi
Belkheir. C'est le vide et l'âge avancée de l'entourage du Président qui
aggravent sa faiblesse», ajoute-t-on. «Je vous jure qu'il lui arrive de pleurer
par moments face à la situation», raconte notre source, offrant une piste au
mystère d'un exercice du pouvoir par courrier interposé.
La situation de l'homme est
rendue encore plus difficile «par l'implication de ses frères dans des cercles
d'affaires qui l'handicapent et le prennent en otage vis-à-vis de ses
adversaires». Qui ? «L'opinion désigne souvent des centres de décisions au sein
des services algériens : Bouteflika a été utilisé et on a insisté sur son 3ème
mandat pour le garder comme président utile au nom de la stabilité :
aujourd'hui, il est piégé». La tension supposée entre lui et les têtes des
«Services» est du domaine public même si on dit qu'il s'agit de rumeurs de
sérail comme aime les nourrir l'opinion publique par manque d'éclairages.
L'équation Présidence/Services servira à expliquer les tensions, les
manipulations et les affaires de corruptions étalées au grand public. «Que
voulez-vous qu'il fasse avec un Sénat et un Parlement peu légitime, des
ministres peu engagés ou si peu efficaces et un entourage immédiat sans
épaisseur face à des détracteurs internes ?». Dans l'équation, le Premier
ministre brille par une stratégie de réserve qui ne passe pas inaperçue: «lors
d'une réunion, il a clairement dit à ses interlocuteurs critiques :
demandez-moi des comptes à partir de 2014, pour le moment, je ne suis qu'un
Premier ministre» jure notre source. L'isolement est encore plus accentué par
le maladroit recours à des intermédiaires peu appréciés par le public comme le
SG du FLN Belkhadem entre autres.
Réformes mais avec qui ? Avec quoi ?
Les Algériens sont «pour». Pour la réforme en douce «pour nous éviter les
drames. Vous savez, j'ai vécu mon enfance sous la guerre d'indépendance, puis
l'adolescence sous le régime Boumediene et puis ma jeunesse avec octobre puis
ce fut la guerre contre les islamistes. Quand est-ce que je vais enfin vivre ?
Je ne veux pas d'une révolution. Je ne veux plus payer» résume un Algérien
patron d'une boîte de tourisme. C'est un peu le résumé de l'esprit général: les
Algériens veulent du mieux mais pas au prix du pire. Comment ? «On ne sait pas.
L'Etat veut réformer, il a de l'argent mais pas les ressources humaines»
affirme un sénateur FLN à l'ouest. Le filtrage des candidatures et le code
communal ou le verrouillage sécuritaire de la vie publique ont réduit les accès
à la représentation politique légitime à sa plus grande expression minimale. De
même pour la représentativité partisane avec le monopole du parti unique de
l'Alliance présidentielle. Du coup, c'est la formule de l'émeute qui a fait la
mode depuis vingt ans. «La ressource humaine est la pire des catastrophes »,
racontera un wali de l'Ouest à l'auteur de ces lignes. «On nous demande
beaucoup alors que nous avons peu de cadres pour le faire. Et le prie lorsqu'on
veut ouvrir les portes de l'écoute aux Algériens, ce sont généralement les
cercles rentiers classiques qui répondent : associations de rentes, faux
délégués, faux représentants : la coupure est totale et l'accès aux populations
et aux gens sincères capables de proposition est difficile». Le constat atteint
même le sommet des institutions : «je ne suis le khemass de personne !»
rétorquera un ministre à la question du journaliste lors d'un dîner privé.
«J'ai été nommé ministre et c'est ensuite que j'ai compris que j'ai la
responsabilité mais pas le Pouvoir. On me donne carte blanche à la Présidence
lors des audiences mais dans les faits, je ne peux rien faire : il faut voir
les tensions personnelles lors des conseils des ministres. Certains, dès que
vous essayez de réformer votre secteur, pensent que vous les attaquer
personnellement et les contre-attaques ne tardent pas par la suite auprès des
vrais centres de décisions».
L'avenir va-t-il venir ?
Posée par tous et partout, la question n'a pas de réponses. Pour la
révolution, il y en à chaque jour dans le pays mais «individuelles» et
corporatistes. «Les Algériens ne veulent pas réformer le système mais en faire
partie et faire partie de ses privilèges de rentes», a noté un journaliste dans
une analyse. Le constat est presque totalement vrai: les marches de corporation
et leur sit-in ont l'audace d'arriver sous les fenêtres de Bouteflika, celles
pour la démocratie peinent à réunir. L'envie de changer et la peur de
l'instabilité ont mené à la solution de «l'envie de s'enrichir» pour le moment.
Pourtant, de l'avis de tous, la situation est intenable: ce qui manque, c'est
seulement «le lien», le déclic, le discours crédible : «la démocratie se mange
car c'est ce qui soutient et protège une économie saine et les gens finiront
par le comprendre. Le système a les moyens de payer sa paix et des rallonges de
temps mais pas indéfiniment» analyse un interlocuteur. L'aboutissement ? «Un
constat de violence inouïe», annonce un jeune cadre supérieur rencontré à
Alger. «Cela viendra et cela me fait peur car ça sera quelque chose de sauvage,
de pas organisée et sans discours ni buts réels : les Algériens sont violents»,
résume cet enfant des classes moyennes algériennes et qui en résume les
hantises. Un scénario probable, possible. Tout autant que celui d'une grosse
manÅ“uvre politique, «meilleure que celle des promesses par courrier signé par
la présidence» sous forme d'élections anticipées et de promesses de retrait de
la présidence «avant 2012 pour assurer la transition sans signifier
l'instabilité», ajoute l'une de nos sources. La formule permettra de résorber
les tensions, de rafistoler l'image internationale du pays, de sauver le système
et de créer un nouveau consensus temporaire. Pour le moment, les images d'El
Jazeera sur la Tunisie, l'Egypte ou, surtout, la Libye, ont créé un effet
repoussoir: les Algériens pensent que les lendemains de ces révolutions ils les
ont vécu dix ans en 90 mais sans le moindre gain de liberté. Autant ne plus
payer aussi cher ce qui n'est pas garanti, pense une majorité passive.
L'équation est bloquée cependant entre un système qui croit à la force de son
offre de rente, un personnel politique piégé par ses positions durant la
décennie noire, le manque d'institutions productrices de leader comme
l'expliquera un économiste à Oran, la sous-politisation des Algériens et la
peur. Bloquée pour le moment. L'avenir ? Dans un pays qui possède des centaines
d'universités, des entreprises, des cadres de valeur, des pépinières d'exilés
performants et d'hommes de culture et de bon sens, le système a réussi à
installer une équation absurde «si ce n'est pas nous qui gouvernons, qui le
pourra ?».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com