Algérie

«Révolutionnaire de profession»



«Je suis révolutionnaire de profession», a répondu l'accusé, visiblement détendu, vêtu d'un jean et d'un blouson marine, au président de la cour d'assises, Olivier Leurent, qui a commencé l'audience par l'interrogatoire d'identité de l'accusé. Le procès se tient devant la cour d'assises spéciale de Paris, composée de sept magistrats professionnels et chargée de juger les actes de terrorisme. Pendant que ses avocats prenaient la parole, Carlos reconnaissait des soutiens au fond de la salle et les saluait discrètement, le poing de la Révolution tendu vers le ciel. Une soixantaine de journalistes français et étrangers remplissaient les   bancs de la presse, tandis qu'un public hétéroclite tentait d'accéder à  la salle d'audience.  Ilich Ramirez Sanchez, qui a revendiqué dans un entretien publié dimanche dans un quotidien vénézuélien plus de cent attaques qui auraient fait entre «1 500 et 2 000 morts», conteste les quatre attentats qui lui sont imputés par la justice française. Interpellé au Soudan en août 1994, ce ressortissant vénézuélien n'a pas quitté depuis les prisons françaises. Reconnu coupable en 1997 à  l'issue d'un premier procès du meurtre en 1975 à  Paris de trois hommes, dont deux policiers, il a déjà été condamné à  la réclusion criminelle à  perpétuité. Incarcéré à  la prison parisienne de la Santé, le militant marxiste et   défenseur de la cause palestinienne, va comparaître durant six semaines. Trois autres membres de l'Organisation des révolutionnaires internationalistes (ORI) seront jugés en même temps que Carlos pour certains des attentats, mais ils ne seront pas sur le banc des accusés. Johannes Weinrich, l'ancien bras droit de Carlos, est détenu en Allemagne pour d'autres faits et Berlin a refusé de le livrer à  la justice française. Christa Fröhlich, un temps détenue en France, est en fuite en Allemagne, tandis que le Palestinien, Ali Kamal Al Issawi, est toujours recherché.     
 


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