Algérie

Révolution des jasmins



Révolution des jasmins
Les Tunisiens ont commémoré mardi le 3e anniversaire du soulèvement lancé dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et qui fut à l'origine du renversement du régime de Ben Ali, en l'absence du chef de l'Etat, du chef du gouvernement, signe traduisant un mécontentement populaire du fait du chômage et de la pauvreté qui sévissent encore dans cette région, selon des sources syndicales.Les festivités ont été marquées par des marches populaires auxquelles ont pris part des milliers de citoyens, de représentants de la société civile et de partis politiques, sous l''il très vigilant de l'armée.Les protestataires ont revendiqué dans leurs slogans la justice sociale et l'emploi pour les jeunes de Sidi Bouzid et dénoncé tour à tour "l'exclusion et la marginalisation" dont souffre cette région considérée comme le "berceau du soulèvement" qui a mis fin au régime du président destitué Zine El Abidine Ben Ali.La Révolution du 17 décembre baptisée "Révolution de la liberté et de la dignité" s'est déclenchée dans cette localité lorsque le jeune Mohamed Bouazizi, natif de Sidi Bouzid, s'était donné la mort par immolation, en signe de protestation contre le fait de s'être vu interdire une activité commerciale comme vendeur ambulant, contestation qui s'étendra à travers toute la Tunisie.A Tunis la capitale, des milliers de citoyens ont organisé un sit-in à la Casbah, face au siège du gouvernement, à l'initiative du "Conseil de soutien à la Révolution" et de plusieurs partis politiques, et scandé des slogans condamnant la loi sur le terrorisme et la torture, tout en revendiquant le "non-retour" des symboles de l'ancien régime et "la rupture totale" avec ce régime.Par ailleurs un dispositif de sécurité draconien a été mis en place à Tunis alors que les autorités chargées du maintien de l'ordre ont mis en garde contre toute participation d'organisations interdites et appelé les manifestants à "assumer leurs responsabilités quant au respect du programme et du temps de déroulement des festivités conformément aux lois en vigueur".Ces développements ont coïncidé avec des appels lancés par le groupe djihadiste interdit "Ansar Echaria" qui a invité ses partisans à descendre dans les rues, ce que les observateurs ont interprété comme étant une tentative de casser l'isolement auquel il a été réduit, notamment aprés avoir été classé "organisation terroriste" par le Gouvernement en aout dernier l'accusant d'être l'assassin des deux opposants Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.A l'occasion de ce 3e anniversaire de la Révolution tunisienne, le président de la république Moncef El Merzouki a souligné que l'accord des partis politiques intervenu dernièrement sur la personne de Mehdi Djoumaa comme chef du prochain gouvernement indépendant "était une nouvelle victoire de l'expérience tunisienne vers une transition pacifique et démocratique", appelant à "une trêve sociale pour assurer au nouveau chef du gouvernement le climat lui permettant de réussir dans sa mission".De son côté, le chef du gouvernement sortant Ali Laarayed a appelé "à bannir l'anarchie, la violence et le terrorisme" mettant en relief "la détermination de l'Etat à lutter contre le terrorisme et les tentatives visant à faire avorter la révolution".




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