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Revoilà les mouvements de redressement Leadership, intérêts personnels ou volonté politique de changement '



Quelques jours à peine après la période d'accalmie «pour préserver l'intégrité du parti», disait-on, à l'occasion des élections locales dont on sait les résultats parfois surprenants, les mouvements de contestation qui touchent plusieurs formations politiques refont surface.
Si pour les uns, un redressement «s'impose» pour remettre sur les rails le parti dérouté généralement par son chef (FLN et RND), les autres comme le FNA contestent carrément l'illégalité de la présence de la personne du président à la tête du parti. Les contestataires de l'ex-parti unique (FLN), dont le départ de Belkhadem est le cheval de bataille, sont revenus à la charge cette semaine pour réaffirmer dans un communiqué signé Ahmed Boumehdi leur «détermination à poursuivre notre entreprise de sauvetage du parti, de redresser sa trajectoire et de le restituer à sa vocation originelle qui est celle d'être au service de la nation et du citoyen, et ce, en utilisant tous les moyens légaux».
Alors que certains d'entre eux, à l'instar de Boudjemaa Haichour, ont même essayé de défendre vaillamment les candidats présentés par Belkhadem à l'occasion des élections locales du 29 novembre, les contestataires dénoncent aujourd'hui les «comportement destructeurs du secrétaire général et ses mensonges, lui qui privilégie ses intérêts personnels». Ils appellent les militants à y faire face.
Et c'est la même rengaine qu'ils ressassent «à la veille du plus grand scrutin qui scellera le parachèvement du processus d'édification de l'Algérie des réformes, à savoir la révision constitutionnelle», c'est-à-dire «manquements et violations des textes et règlements du parti», en sus de la régression du parti lors des locales qui a, selon eux, affolé Belkhadem qui s'en est pris aux lois de la République (loi électorale, code communal').
C'est que même au sein de ce mouvement, les avis divergent, question de leadership oblige, entre le mouvement de redressement et de l'authenticité coordonné par Goudjil avant qu'il ne soit remplacé et d'autres membres du comité central menés par Haichour. Même si leur finalité est la même, les dessous de la guéguerre au FLN restent à élucider. «Stable» jusqu'à tout récemment, le deuxième parti de l'Alliance présidentielle, le Rassemblement national démocratique (RND) de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, fait lui aussi face à une contestation, un mouvement de redressement et de sauvegarde. Lancée avant les législatives par Nouria Hafsi, la fronde a été reprise par Yahia Guidoum.
Ce dernier, après un silence de carpe, «responsable» juge-t-il, ressort aujourd'hui, obéissant on ne sait à quel timing, la tête de l'eau, pour fustiger Ouyahia accusé de gestion «autoritariste, despotique et totalement injuste depuis plusieurs années». Ahmed Ouyahia, qui dit placer au sommet «l'unité du parti», a lancé un appel à ces derniers à l'issue de la réunion du bureau national à la mi-décembre.
L'offre est rejetée par Guidoum qui justifie sa réponse par la nécessité de resserrer les rangs du RND mais sans Ouyahia. Guidoum dit pourtant que «ce n'est pas une guéguerre de personnes». La guéguerre des personnes, pour reprendre Guidoum, trouve tout son sens dans le fonctionnement d'autres formations politiques.
A commencer par le Front national algérien (FNA) dont les redresseurs viennent de saisir officiellement, apprend-on, le ministre de l'Intérieur qui a, rappelons-le, invalidé les résultats du dernier congrès du parti tenu en juin à Tipasa alors qu'il était prévu à Alger avant de l'autoriser à participer aux élections locales, pour la tenue d'un congrès extraordinaire.
C'est Moussa Touati, qui «a fait du FNA son entreprise personnelle», qui est visé. Le Front des forces socialistes (FFS) dont le leader charismatique est respecté et par les contestataires (d'anciens secrétaires nationaux) et par la direction, vient de signifier qu'il quittera la présidence du parti, risque lui (le FFS) de voir la crise qui l'a secoué l'été dernier rebondir à la faveur de cette annonce pour le moins inattendue.
Les contestataires dont Djamel Zenati, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua ont de tout temps évoqué un quarteron, «un cabinet noir», qui gère les affaires du FFS sans le consentement de la base. Si d'aucuns estiment que dans toutes ces «guéguerres», il y a forcément ceux qui tirent des ficelles, l'autre question qui s'impose est : à quoi obéissent-elles '


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