Algérie

Revoilà le train du far west



Revoilà le train du far west
Les voyageurs qui ont pris jeudi 18 juin, à 5h 45, l'autorail assurant la ligne Sétif-Alger ont, durant les 13 heures du voyage, vécu le calvaire. Après 45 minutes de marche, le train s'arrête à Bordj Bou Arréridj. L'arrêt de quinze minutes s'éternise, les voyageurs n'ont pas droit à la moindre explication ou réconfort de la part des cheminots. Ces derniers demeurent de marbre devant cette situation malgré les préjudices causés aux nourrissons, aux enfants en bas âge, aux femmes et aux personnes âgées qui ne vont, sans nul doute, pas oublier de sitôt une telle mésaventure. D'autant que les infortunés voyageurs sont obligés de poireauter au niveau de la ville de Bordj Bou Arréridj pendant plus de quatre heures. A 10h30, les passagers sont sommés de quitter le train pour prendre place dans des bus d'un temps révolu. Arrivés à Beni Mansour vers 11h40, ces mêmes voyageurs se rendent compte qu'ils ne sont pas au bout de leur peine. En effet, les passagers sont invités à prendre place dans un autre train mais voilà qu'ils se retrouvent plutôt coffrés dans un train de nuit (à couchettes) qui ne présente aucune condition pour ce genre de voyage. Malmenés, les usagers de l'autorail qui s'est transformé en un train du far-west, sont contraints, une fois de plus, de composer avec cet « inconfort ».Les plus chanceux ont quand même pu dénicher des banquettes. C'est après plus de 13 heures d'un chemin de croix que le cauchemar prend fin à la gare Agha vers 18h 30. Pour exprimer son courroux et dénoncer le mépris affiché à l'égard d'une clientèle malmenée des heures durant, une des voyageuses s'est dirigée samedi dernier vers la gare de Sétif où elle apprend que les voyageurs de Annaba et Constantine ont connu les mêmes désagréments : « La communication fait défaut au niveau de la société en charge de l'autorail. Jeudi dernier, les passagers du train Sétif-Alger ont connu d'innombrables désagréments. Sans exagération aucune, les voyageurs n'ont même pas eu droit à une goutte d'eau, n'est-ce pas là un mépris vis-à-vis de la clientèle », souligne notre interlocutrice qui apparemment n'a pas l'intention de s'arrêter là.


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