Algérie

Revoilà l'efficacité offensive



Son but a remis l'EN sur rails
Feghouli et ses compatriotes viennent de mettre fin à 5 années d'invincibilité des Scorpions de Gambie sur leur propre terrain.
Avec trois victoires contre la République centrafricaine, la Tunisie en amical et mercredi dernier, la Gambie et un match nul (en Tanzanie), Vahid Halilhodzic confirme sa bonne stratégie imposée aux joueurs de l'Equipe nationale algérienne avec l'application de l'offensive à outrance.
Les spécialistes reconnaissaient que le problème principal de la sélection algérienne était sa ligne d'attaque. C'est alors que tout un chacun cherchait cet oiseau rare qui est un avant-centre type. Or, Halilhodzic a passé sept mois à chercher ses joueurs avant de subir une critique sévère en écartant les anciens Ziani, Abdoun et surtout Djebbour.
Mais, audacieux qu'il est, il s'est résigné à trouver une autre solution que celle d'un avant-centre type. C'est donc l'esprit collectif qui primera. Ainsi, en effectuant des déplacements pour discuter directement avec les joueurs qu'il comptait convoquer pour ce match, Halilhodzic insistait sur le fait d'adhérer complètement à sa stratégie. Accord conclu avec tous les joueurs consultés, Halilhodzic annonce, entre autres, en conférence de presse à Paris: «J'ai deux systèmes à appliquer dans ce match contre la Gambie que nous comptons bien gagner.»
En vérité, beaucoup d'Algériens ne croyaient vraiment pas à une victoire, mais tout au plus à un nul. Les arguments sont divers: pas de préparation avec l'ensemble du groupe depuis le mois de novembre. De plus, trois joueurs n'avaient pas l'habitude d'être en sélection en qualité de titulaires (Cadamuro-Bentaïba, Feghouli et Aoudia). Problème de récupération pour certains joueurs qui avaient disputé de grands matchs avec leurs clubs respectifs dimanche avec en plus un voyage de six heures. Conditions atmosphériques nouvelles pour les joueurs et terrain en piteux état, sans oublier un public hostile et une seule séance d'entraînement à Banjul. Voilà pourquoi la majorité des sportifs croyait que le meilleur résultat que les Verts pourraient ramener de Banjul est le nul. Sur le terrain ce fut pire: les Verts sont menés au score dès la 2e minute de jeu suite au but inscrit par Mamadou Cesay. C'était donc le premier système prôné par Halilhodzic et appliqué par les joueurs sur cette pelouse du stade de l'Indépendance de Banjul. Et comme il est dit que la seconde mi-temps est celle des entraîneurs, Vahid Halilhdodzic a bel et bien gagné cette seconde manche décisive dans un match. Et c'est le second système appliqué par Halilhodzic et ses joueurs. Et là, il faut bien reconnaître l'excellente lecture du match du technicien bosnien Vahid. Il annonce à ses joueurs à la mi-temps qu'ils doivent égaliser et gagner ce match. S'il n'avait pas été convaincu de son travail, il n'aurait certainement pas fait une telle déclaration. Mieux encore, sur terrain il procède à des changements très tactiques.
D'abord, il intègre deux joueurs à vocation carrément offensive. Alors que dans les précédents matchs des Verts sous d'autres coachs les Verts se repliaient afin de préserver ce score d'un but seulement encaissé ou préserver le zéro-zéro. Boudebouz et Ghezzal remplacent alors respectivement Matmour et Aoudia. Mieux encore, Boudebouz avait pour seule consigne de «garder plus longtemps la balle.» Ce qui explique ces abus de dribbles et de temporisation au milieu du terrain, lui qui d'habitude ne pense qu'à percer vers le camp adverse pour mener des attaques.
Ce qu'il faudrait aussi retenir de cette option offensive de Halilhodzic est le fait que c'est avec un football moderne que cela s'est effectué: tout le monde attaque et tout le monde défend.
Ce qui a donné lieu à la découverte d'un nouveau style de jeu offensif des Verts basé non pas sur un avant-centre de métier mais sur un travail de groupe. Et c'est ce système-là qui a donné ses premiers fruits dans ce match aller qualificatif à la Coupe d'Afrique des nations prévue en Afrique du Sud en 2013. En résumé, le nouveau style Halilhodzic est donc celui d'un travail de groupe avec orientation carrément offensive. Des joueurs qui ne chôment nullement après la perte du ballon. De nouveaux joueurs qui ont donné entière satisfaction bien qu'ils possèdent également des circonstances atténuantes, tels Camaduro qui était très fatigué et qui avait malgré tout fait de gros efforts pour honorer sa première titularisation. Quant aux deux autres «nouveaux» Feghouli et Aoudia, ils ont été tout simplement déterminants.
Ainsi, et alors que l'Algérie n'avait pas gagné le moindre match à l'extérieur depuis si longtemps, soit depuis le fameux match contre la Zambie à Chililombwé pour le compte de la CAN et du Mondial 2010, voilà que la troupe de Vahid enregistre sa première victoire hors de ses bases en cette année 2012. Mieux encore, il faut savoir que Feghouli et ses compatriotes viennent de mettre fin à 5 années d'invincibilité des Scorpions de Gambie sur leur propre terrain.
En 2007, les Gambiens avaient alors perdu leur match contre la Guinée. Cinq ans plus tard, ils connaissent le même sort mais contre l'Algérie.
Et comme l'a si bien déclaré Cadamuro: «Au vu de la rencontre, on mérite amplement ce succès. On a dominé les débats tout au long des 90 minutes.» Et en projection sur l'avenir des Verts, le même Cadamuro n'hésite nullement à annoncer: «Cette équipe ira loin, j'en suis persuadé. Maintenant, il faudra continuer à travailler et ne pas s'arrêter là...» Sans commentaire.


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