Les services de la chefferie du gouvernement chargés du dossier de
l'éducation nationale planchent actuellement sur la mouture du document portant
«révision du statut général des travailleurs du secteur» que les 7 syndicats
enseignants ont préparée jeudi dernier en vue d'être examinée par le chef du
gouvernement, Ahmed Ouyahia, lundi prochain.
Le Cnapest, Snapest, SNTE,
Snapap, Unpef, Fnte et Satef se sont en effet
réunis jeudi dernier au ministère de l'Education nationale. En collaboration
avec des cadres de ce département, ils ont procédé, à l'issue d'une séance
marathon, à la révision du texte portant«statut général des travailleurs de
l'éducation nationale». Son contenu, affirment des sources syndicales, résulte
de propositions qui devraient «clarifier et réguler» pour de longues années «le
fonctionnement des différentes catégories» des salariés de la corporation. Il
s'agit, ajoutent-elles, du «fruit d'un travail de plusieurs mois que chaque
syndicat a effectué à son niveau» et dont l'examen avec les collaborateurs du
ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, a fait «l'objet d'un compromis» entre les
parties syndicale et gouvernementale.
Le «statut révisé», poursuivent les mêmes sources, sera examiné par le
chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, lundi prochain. Par
examen, expliquent-elles, les syndicats entendent « feu vert» du chef de
l'exécutif. Pour le premier responsable du Syndicat national des travailleurs
de l'éducation, SNTE, Abdelkrim Boujenah,
«la réunion de la commission mixte syndicat/ministère de l'Education nationale,
jeudi dernier, a aplani toutes les difficultés». «Toute nouvelle concession
souhaitée par le gouvernement, indique-t-il, risque de perturber le climat de
concertation en vigueur depuis la fin de l'année 2011. Elle pourrait, laisse-t-il
entendre, conduire à la mise à mal du calendrier pédagogique «d'autant que la
période qui s'ouvre est celle des examens».
Pour son collègue Meziane M. du Syndicat
national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), «les
enseignants et les travailleurs de l'éducation nationale ont fait suffisamment
de concessions depuis le début des travaux de révision du statut particulier
des fonctionnaires de l'éducation nationale. La balle est désormais dans le
camp du chef du gouvernement», a-t-il déclaré au Quotidien d'Oran.
Dans la révision du statut particulier, les syndicats proposent, entre
autres, la création de nouveaux postes permettant à l'enseignant et au
professeur de bénéficier d'une promotion tout en gardant leurs postes initiaux.
En sus du grade de professeur principal, il est proposé la création du grade de
professeur-formateur principal et professeur-enseignant
hors échelle. Il a également demandé l'intégration des professeurs
d'enseignement technique, en tant que professeurs d'enseignement secondaire.
Dans le texte, il est appelé à la création de nouveaux «postes de
qualité», à l'instar de maître d'application et professeur chercheur, de façon
à ce que le point indiciaire de ces postes soit supérieur à ceux de la fonction
publique. Il est également revendiqué l'échelon 16 pour les inspecteurs du
primaire et du moyen, l'échelon 17 pour les directeurs d'établissement et une
classification «hors catégories» pour les inspecteurs de l'enseignement
secondaire. Sans parler de la demande d'intégration dans le corps pédagogique
des auxiliaires et des laborantins dans le cadre de la loi 315/08.
Il est à rappeler que le débat sur la demande d'une révision du statut
particulier des fonctionnaires de l'éducation nationale adopté en février 2008 est
à l'ordre du jour depuis novembre dernier. Les «lacunes» relevées par les
syndicats portent essentiellement sur le statut des «corps spécifiques» du
secteur.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kader Hannachi
Source : www.lequotidien-oran.com