Les modifications qui seront apportées à la loi sur les hydrocarbures ne
vont porter que sur le volet de l'exploration minière, a affirmé, hier, le
ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, coupant court à toutes les surenchères.
Selon le ministre, «le projet de révision de la loi sur les hydrocarbures
vise la création de nouvelles conditions profitables aux investissements. Les
nouvelles dispositions touchent le volet de l'exploration minière pour une
meilleure attractivité dans l'objectif de valoriser le potentiel des gisements
que renferme le secteur», a-t-il souligné dans une déclaration à l'APS.
Les amendements qui seront apportées à la loi 05-07 sur les hydrocarbures
porteront principalement sur «les incitations fiscales dans le cadre des
projets d'hydrocarbures qui seront développés par Sonatrach
avec ses partenaires étrangers». Il s'agira, a-t-il indiqué, d' «adapter les
mesures fiscales de sorte à garantir un seuil minimum de rentabilité des fonds
investis et permettre ainsi de développer notre potentiel en hydrocarbures dans
des conditions économiques et financières profitables aux investisseurs». En
outre, les amendements prévus permettront de «créer les conditions nécessaires
au développement des gisements d'hydrocarbures non conventionnels et les zones
offshore encore non explorées», a-t-il encore relevé, précisant cependant que
cette révision de la loi sur les hydrocarbures ne va pas changer la règle des 51/49%
régissant l'investissement étranger en Algérie dans le secteur des
hydrocarbures. «Je rappelle, a-t-il dit, que ces modifications ne concerneront
pas la règle des 51/49%, qui permet à nos entreprises nationales de détenir la
majorité des parts dans le cadre des projets en partenariat». Il s'agira, selon
les projections du ministère, d'une adaptation de certaines dispositions
techniques et fiscales «et non une refonte politique ou stratégique à laquelle
nous procédons». En outre, «l'une de nos principales préoccupations consiste à
mettre en place une stratégie et des procédures permettant, non seulement
d'attirer les investisseurs étrangers en vue de renforcer davantage le
développement du secteur de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures,
mais aussi d'ouvrir de nouveaux horizons de partenariat en diversifiant le
volume des échanges d'expériences et, par voie de conséquence, augmenter les
chances de transfert technologique», a-t-il encore précisé. Par ailleurs, l'Algérie
va mettre en oeuvre tout son potentiel pour explorer ses gisements miniers, qu'ils
soient dans le nord ou en onshore, a précisé, par
ailleurs, M. Yousfi. «Pour couvrir nos besoins
énergétiques futurs, que ce soit pour répondre à la demande du marché national
ou pour satisfaire nos engagements commerciaux à l'international, il est évident
que nous devons exploiter toutes les opportunités que nous offre notre vaste
domaine minier national», a-t-il dit. Pour M. Yousfi,
il s'agit, ‘''en plus des énergies renouvelables qui occuperont une place de
plus en plus importante dans le mix énergétique du
pays, d'ajouter les énergies fossiles non encore développées, voire non
explorées, y compris les ressources non conventionnelles.
«Les travaux réalisés par la
société nationale SONATRACH, à ce jour, auxquels s'ajoutent les études lancées
par ALNAFT, nous permettent d'affirmer que notre domaine minier recèle des
ressources considérables d'hydrocarbures non conventionnelles. Nous avons déjà
engagé plusieurs actions et initiatives visant à évaluer son potentiel», a-t-il
encore souligné.
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Posté Le : 26/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com