Algérie

Révision de la Constitution On verra plus clair en mars



La question inhérente à la révision de la Constitution sera clarifiée au mois de mars prochain. C'est ce qu'a annoncé jeudi le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, qui, à l'occasion, a exprimé son souhait de voir le dossier inscrit à l'ordre du jour de la session de mars de l'APN. Invité de la chaîne II de la radio nationale M. Ziari, en réponse à une question sur la décision du président de la République, sur la révision de la Constitution, a indiqué que « cette question sera clarifiée dans le courant du mois de mars ». Dans la foulée, le président de l'APN a rappelé que l'initiative de la révision de la loi fondamentale « appartient au chef de l'Etat », relevant cependant que rien n'empêche un parti politique ou des députés d'exprimer le souhait de réviser la Constitution. S'exprimant en tant que militant du FLN, Ziari a affirmé défendre la thèse que le président du parti (NDLR : Bouteflika) soit candidat à la présidence de la République pour un autre mandat. « Pour qu'il le soit, nous avons besoin de la révision de la Constitution, parce qu'il n' y a aucune raison d'arrêter un processus qui se poursuit et qui, pour nous, est indispensable et stratégique pour le pays », a-t-il estimé. Le président de l'APN a en outre indiqué que le FLN a le « sentiment profond » que le Président Bouteflika, qui est un « facteur de stabilisation de la vie politique et des institutions », est la personnalité qui a le plus de chance, aujourd'hui dans le pays, de réunir le maximum de consensus autour de lui ». Ziari a indiqué que son parti souhaite une « consolidation de cette stabilisation », considérant qu'aller au-delà de deux mandats « ne touche en rien au processus démocratique ». Selon le président de l'APN, la révision de la Constitution tend à « harmoniser l'exécutif afin que les responsabilités soient claires, définissant notamment les attributs du Chef du gouvernement, la relation du Parlement avec le gouvernement et le contrôle de l'action gouvernementale par les députés ». Il a estimé que le système parlementaire est inadapté à la situation actuelle. « Si on veut mettre notre pays dans une situation d'instabilité chronique et de non développement, qu'on aille vers le système parlementaire et toutes les dérégulations que cela crée », a-t-il déclaré. Lundi dernier, le président de l'APN s'était déjà exprimé sur le sujet à l'occasion de la clôture de la session d'automne de l'APN. Ziari a indiqué que le Parlement, en sa qualité d'institution représentative de toutes les sensibilités politiques du pays, reste un « espace approprié » pour contenir l'initiative de révision de la Constitution, en tant que loi suprême de la République. Cela, dira-t-il, devrait consacrer la volonté du peuple dans le choix de ses représentants sans limitation de mandats électoraux, a-t-il relevé. Les déclarations de Ziari ont été confortées par celles du président du Conseil de la nation M. Abdelkader Bensalah, qui a affirmé lors de la même cérémonie que la révision de la Constitution est « une exigence imposée par la réalité et à laquelle adhèrent de larges catégories de la société ». M. Bensalah a indiqué que la révision de la Constitution « n'est plus une revendication exclusive d'une classe politique donnée ni d'une catégorie ou d'un groupe déterminé de la société ». Mercredi, à l'issue des travaux de la rencontre des partis de l'Alliance présidentielle, le secrétaire général du RND a réfuté l'existence de divergence au sein de l'Alliance présidentielle autour de la révision constitutionnelle. « Je ne pense pas qu'il y a divergence entre le FLN, le MSP et le RND sur la question de la révision de la Constitution et de ce qui viendra après », a déclaré M. Ouyahia lors d'un point de presse organisé au siège de son parti. De son côté, le président du MSP, Bouguerra Soltani, s'est félicité du « climat de franchise et de transparence » entre les trois partis alliés, en dépit, dira-t-il, de différences d'opinions et de points de vue. Enfin, le secrétaire général de l'Instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a estimé que la révision de la Constitution « est une priorité ».
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