Algérie

Révision de la constitution Les «conditions» du MSP



S'il y a révision de la constitution, celle-ci doit s'inscrire dans le cadre des grandes réformes du pays, y compris politiques, a indiqué, hier, le président du MSP, M. Boudjerra Soltani, lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti. Une conférence de presse ayant sanctionné les travaux de la réunion du «madjliss echourra» de son parti qui a eu lieu à la fin de la semaine écoulée. En effet, la condition posée par le président du parti du MSP fait partie des six «exigences» avancées par ce parti si l'option de la révision de la constitution est maintenue. A ce sujet, il dira que «la révision de la constitution n'est pas une revendication de notre parti, mais elle relève des prérogatives du président de la République». C'est dans cette optique, qu'il énumère les cinq autres préalables à cette révision qui sont, selon lui, «l'élargissement des libertés, la séparation des pouvoirs, encourager les initiatives et la libéralisation des énergies qui serviront le pays, la consolidation d'une véritable démocratie et l'approfondissement du système républicain». Le président du MSP n'a pas limité sa seule sortie médiatique à la question politique à travers la question de la révision de la constitution. Il a consacré une bonne partie de sa conférence de presse à l'évaluation de la situation sociale du pays. Sans détours, M. Boudjerra Soltani a déclaré que «le front social s'est nettement détérioré et que ce n'est pas l'application de la nouvelle grille des salaires qui va régler tous les problèmes». Le conférencier propose à ce titre «l'ouverture du dialogue permanent». Ainsi, il a proposé «l'idée d'ouvrir le dialogue avec les lycéens pour désamorcer la crise qui secoue aujourd'hui les lycées». Le président du MSP a laissé entendre qu'il s'agit-là de la conséquence de l'échec de la réforme du système éducatif. Sur un autre plan, il a plaidé pour «la promotion de la réconciliation nationale qui ne doit pas se limiter au seul volet sécuritaire, mais doit être culturelle, sociale et économique». Concernant la prochaine échéance organique de son parti, en l'occurrence le congrès national, Soltani a déclaré que «les assises se tiendront à la fin du mois de mars prochain et que personnellement je ne suis pas chaud pour me présenter à la tête du parti, sauf si...» Enfin, le président du MSP qui a réservé un long commentaire à la situation «difficile que traverse le peuple palestinien, notamment la population se trouvant dans la bande de Ghaza», a demandé au peuple algérien de se solidariser avec ses frères palestiniens.
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