Algérie

Révision de la constitution : Les Marocains disent «oui»



Révision de la constitution : Les Marocains disent «oui»
Score écrasant mais sans surprise. Le Roi Mohamed VI obtient gain de cause. 98,48% sur les quelque 13.106.948 Marocains, qui ont participé au référendum de vendredi, ont approuvé son projet de révision constitutionnelle. Selon les résultats quasi définitifs communiqués par le ministre de l'Intérieur, Taïb Cherqaoui dans la nuit de vendredi à  samedi, plus de 98% des électeurs ont voté «oui» dans 94% des bureaux de vote, tandis que le taux de participation a atteint 72,65%. Le ministre indique également que le «non» à  la révision constitutionnelle n'a pas dépassé 1,51% des suffrages tandis que les bulletins nuls ont représenté 0,83%. M. Cherqaoui a, par ailleurs, souligné que les «moins de 35 ans représentent 30% des votants». Le ministre a, par ailleurs, déclaré que «le référendum s'est déroulé dans un climat serein qui a montré le degré d'interaction entre le peuple et le contenu du projet de Constitution».Ouvert à  plus de 13 millions de Marocains sur les 21 millions que compte le pays, le scrutin s'est déroulé jusqu'au soir dans les 40.000 bureaux mis en place. Les opérations de vote se sont tenues sous la surveillance de 136 observateurs marocains appartenant à  la société civile et placés sous la supervision du Conseil national des droits de l'homme (CNDH, officiel). La satisfaction des autorités marocaines n'a pas été partagée par toute la classe politique. «Le mouvement des jeunes du 20 février», à  l'origine des manifestations durant les quatre mois pour la démocratisation du régime et l'instauration d'une monarchie parlementaire, maintient le cap dans sa réprobation. Après avoir appelé au boycott du référendum, il a contesté ce résultat, le jugeant de «ridicule». «C'est un référendum illégal car il a été marqué par des violations massives du principe démocratique», assure Najib Chaouki, membre du Mouvement.Les autorités ont profité, d'après lui, des conditions sociales des gens et les ont forcés à  aller voter pour le «oui». «Le Mouvement va manifester pacifiquement dimanche (aujourd'hui) pour protester contre ce résultat ridicule», a-t-il déclaré, ajoutant qu'«il faut comprendre que la pratique est différente des textes : le roi et l'entourage royal ne respectent jamais la Constitution de 1996. C'est pour cela que nous demandons une réforme politique totale, économique et aussi au niveau des libertés». Le projet de Constitution, annoncé par le souverain marocain, le 9 mars 2011, suite à  cette vague de contestations qui coïncide avec le «printemps arabe», vise à  «consolider les piliers d'une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale», avait déclaré Mohammed VI dans un discours adressé à  la nation le 17 juin.Le projet prévoit que le Premier ministre, issu du parti vainqueur aux élections, aura la possibilité de dissoudre la chambre des représentants, ce qui était du seul attribut du roi avant le projet de réformes, prévoit notamment le texte. Néanmoins, le roi demeure le chef des armées et préserve d'importantes prérogatives politiques.Il reste le commandeur des croyants (Amir Al Mouminine), seule autorité religieuse légitime et le remplacement de la disposition évoquant la sacralité du roi par l'expression «l'intégrité de la personne du roi ne peut est violée».


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