Algérie

Révision de la Constitution et nouveau découpage administratif



Révision de la Constitution et nouveau découpage administratif
Les dirigeants de plusieurs partis politiques, qu'ils soient du pouvoir ou de l'opposition, ont multiplié ces derniers jours les déclarations autour de la révision de la Constitution et du nouveau découpage administratif. Pourtant, la majorité des citoyens trouvent que ces deux dossiers qui font l'actualité ne sont pas du tout une priorité.La révision de la Constitution refait surface ces derniers jours et redevient le dossier qui fait l'actualité. Si les dirigeants des formations politiques voient en la révision de la Constitution une nécessité, ce n'est pas le cas pour la majorité des citoyens qui trouvent que cela n'intéresse pas beaucoup de monde. Les nombreux représentants de la société civile avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet ont indiqué que la base en Algérie trouve que ces dossiers ne sont que de fausses solutions mises sur la table afin de contourner les véritables problèmes du peuple. Ils s'interrogent sur l'intérêt du peuple. Evoquant l'actuelle Constitution, nos interlocuteurs ont indiqué que les textes en vigueur n'ont pas été respectés et continuent toujours de l'être. A quoi bon faire des lois si elles devaient rester uniquement encre sur papier ' Les représentants de la société civile tirent à boulets rouges sur certains dirigeants de mouvements politiques qui ne cessent d'appeler à la révision de la Constitution. A ce sujet, nos interlocuteurs ont déclaré : «Certains responsables de partis politiques qui réclament à cor et à cri la révision de la Constitution dirigent des mouvements crées anarchiquement en violation des articles de l'actuelle Constitution». En principe, le ministère de l'Intérieur devrait demander à ces partis de se conformer à la loi, faute de quoi, leurs agréments leur sont retirés, ont indiqué nos interlocuteurs. Ces derniers ont donné l'exemple des mouvements islamistes qui continuent d'exercer en violation avec l'article 42 de la Constitution qui interdit la création de partis fondés sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexe, corporatiste ou régionale. Ce sont ces raisons qui ont poussé la majorité des citoyens de dire que la révision ou pas de la Constitution n'est pas du tout la priorité des Algériens. Le second dossier qui fait l'actualité au niveau de la classe politique n'est autre que le nouveau découpage administratif. Malheureusement, la majorité des citoyens trouvent également que ce dossier est similaire au premier et n'apporterait absolument rien au peuple algérien. A propos de la création de nouveaux chefs-lieux de wilaya, la majorité des représentants de la société civile ont indiqué : «Notre point de vue est le suivant : l'ajout de deux ou trois wilayas dans la région du Sud suffirait. Cela aura uniquement pour objectif le rapprochement de l'administration du citoyen, ce qui lui éviterait de faire de longs dépassements pour rien.» Toujours selon les représentants de la société civile, avec l'évolution de la technologie et la mise en place de l'outil informatique, l'éloignement n'est plus une raison pour pouvoir augmenter le nombre des édifices publics. «Donc, nous ne comprenons pas pourquoi les décideurs voulaient ajouter plus de wilayas alors que les pays les plus développés font l'inverse.» Les représentants de la société civile ont indiqué que les citoyens des quatre coins du pays demandent en premier lieu du boulot, un toit et la sécurité pour pouvoir vivre en paix. Nos interlocuteurs ont proposé des solutions dans le cas où le gouvernement n'est pas en mesure d'offrir du travail et des logements pour les citoyens. Pour ce qui est du logement, l'Etat devrait prendre en charge surtout les familles et ce, même en les faisant habiter provisoirement dans les hôtels. En ce qui concerne les citoyens sans emploi, ils devraient être accompagnés jusqu'à ce qu'ils trouvent du boulot. Ces derniers devraient percevoir une indemnité mensuelle provisoire, qui sera suspendue une fois embauchés. Ladite indemnité permettrait au moins aux ayants droit de payer les factures d'électricité, gaz et autre charges mensuelles, et surtout de subvenir à leurs besoins. Voilà les véritables préoccupations et la priorité du peuple, ont conclu nos interlocuteurs.




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