Algérie

RÉVISION DE LA CONSTITUTION



RÉVISION DE LA CONSTITUTION
Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, a remis, hier mardi, la copie finale de l'avant-projet portant révision de la Constitution à Abdelaziz Bouteflika. C'est ce que nous apprenons de source sûre. «La copie remise par Mourad Medelci contient, bien sûr, toutes les observations d'ordre juridique faites par le Conseil, en vue d'harmoniser l'ensemble du texte», explique notre source.Kamel Amarni - Alger (Le Soir )A rappeler que Bouteflika avait, précédemment, soumis la copie au Conseil d'Etat et au Conseil constitutionnel et, qu'entre-temps, il avait chargé son directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia, de «peaufiner» la mouture initiale avec les «retouches» de dernière minute, qu'il avait introduites.Selon notre source, Bouteflika, qui avait exigé et, bien sûr obtenu la suppression de «la maladie» des cas de force majeure prévus par l'article 88 de la Constitution et qui traite de la très sensible question de «la vacance de pouvoir» s'agissant du poste de président de la République, aura, par contre, sèchement rejeté la proposition relative au poste de vice-président.«Dans l'entourage du Président, nombreux ont plaidé pour l'institution de ce poste. Or, le Président ne veut même pas en entendre parler» nous confie notre source. Quoi qu'il en soit, et à partir d'hier et avec la remise officielle de la copie du Conseil constitutionnel, le compte à rebours a commencé pour le lancement du processus «opérationnel» pour la révision de la Constitution. Un processus qui prévoit deux phases : la convocation du Conseil des ministres qui examinera et approuvera le texte officiellement, puis la convocation, par décret présidentiel, du «congrès des deux Chambres du Parlement», c'est-à-dire pour que l'ensemble des députés et des sénateurs tiennent une séance extraordinaire, ensemble, au Palais des Nations à Club-des-Pins et qui sera consacrée au vote de la nouvelle Constitution. Un vote en bloc, sur l'ensemble du texte, par oui ou par non, et sans débat. Abdelmalek Sellal ouvrira la séance , au nom de Bouteflika. «Nous sommes dans la dernière ligne droite et tout sera ficelé avant la fin du mois».Avec l'adoption de la nouvelle Constitution, dans les tout prochains jours, les choses s'éclairciront davantage sur la scène politique. D'ores et déjà , l'on sait que cette révision sera suivie d'un vaste remaniement ministériel qui était ajourné pour l'après cette échéance justement, ainsi qu'un mouvement dans le corps des walis.D'autres changements de première importance interviendront également à différents échelons de la hiérarchie.De même qu'il est fort probable que Bouteflika décide d'élections législatives anticipées. Au moins pour deux raisons : pour une mise en conformité de l'institution législative avec la loi fondamentale ainsi qu'avec le nouveau découpage administratif à venir.




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