Le projet relégué au second plan ?
Il est maintenant certain : la révision de la Constitution n?aura pas lieu cet été. Le projet présidentiel est renvoyé sine die. C?est le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, lui-même qui confirme cette information. « Le gouvernement n?a jamais dit que le texte sera soumis au Parlement durant la session de printemps. C?est là une lecture faite et propagée par la presse nationale », déclare-t-il aux journalistes en marge de la cérémonie organisée par le président de la République en l?honneur des lauréats du baccalauréat. Une cérémonie organisée hier au Palais du peuple. Selon le chef de l?Exécutif, la révision de la loi fondamentale du pays pourrait intervenir « vers la fin de l?année en cours ou au plus tard au début de l?an 2008 ». Affirmant que la révision constitutionnelle « nécessite une préparation sérieuse et prendra le temps nécessaire », il se ravise un peu plus loin en précisant que « seul le chef de l?Etat est habilité à trancher la question ». S?étant enlisé dans cette question de la révision de la Constitution, M. Belkhadem paraît ne plus savoir où donner de la tête. Il s?avance sur une échéance, puis trébuche et recule pour revenir sur ses propres déclarations. Le chef du gouvernement a fait, depuis décembre 2006 à ce jour, au moins quatre déclarations dans lesquelles il affirme à qui veut l?entendre que le v?u présidentiel « n?est pas abandonné et sa réalisation serait très proche ». Ceci alors que l?initiateur en chef du projet, qui est le président de la République, n?a évoqué le sujet qu?une seule fois. C?était lors d?un discours prononcé à l?occasion de la fête de l?indépendance, le 4 juillet 2006. Un discours dans lequel il n?avait pas caché sa volonté de consulter la population sur la question avant même la fin de la même année (2006) en organisant un référendum populaire. Depuis, il n?en a même pas fait allusion. Mais son chef du gouvernement continue d?avancer des échéances. Ce chantier devient « un tracas national ». En tout cas, il est peu probable que le projet ait lieu en 2007. L?agenda électoral, chamboulé après le report à la fin du mois de novembre des élections de renouvellement des assemblées communales et de wilaya, ne permet pas la révision de la Constitution avant la fin de l?année, car la convocation du corps électoral pour un référendum sur la révision de la Constitution devra se faire 45 jours avant le jour du scrutin. Il reste à savoir si le premier magistrat du pays a décidé de recourir au Parlement, comme avancé il y a quelques jours, pour faire passer son projet. Là encore, il faudra encore du temps. Seul le président Bouteflika, s?il n?a pas laissé tomber son projet, sait quand et comment procéder à la modification du texte fondamental.
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Posté Le : 25/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com