Algérie

Révision de la constitution



Révision de la constitution
Le Front du changement (FC) plaide pour un régime parlementaire en Algérie soulignant, toutefois, être prêt à accepter un régime semi-présidentiel si ce dernier venait à être approuvé par tous les acteurs politiques.Dans un entretien accordé à l'APS, le président du FC, Abdelmadjid Menasra a indiqué que son parti préconisait, dans le cadre des consultations auxquelles a appelé le président de la République Abdelaziz Bouteflika pour la révision de la Constitution, un régime parlementaire ajoutant qu'il était toutefois ouvert à un régime semi-présidentiel si ce dernier venait à être approuvé par la classe politique."Nous (FC) voulons que la nature du régime soit énoncée dans la Constitution tel que stipulé dans la Déclaration du 1er novembre, laquelle a fixé l'objectif au départ, à savoir une République algérienne démocratique dans le respect des principes de la Charïaa musulmane", a-t-il dit.En cas d'adoption d'un régime semi-présidentiel, M. Menasra a jugé impératif de définir les prérogatives du président de la République qui obéiraient, alors, au principe de séparation des pouvoirs outre la définition de la durée des mandats présidentiels qui seraient limités à deux mandats de cinq ans chacun."Pure ce faire, il faudrait que le président de la République renonce à certaines prérogatives qui ne sont généralement pas de son ressort mais plutôt de celui des pouvoirs législatif et judiciaire, à l'instar de sa présidence du Haut conseil de magistrature et son pouvoir de légiférer par des décrets", a-t-il estimé."Ce qui se passe actuellement concernant 'la domination' du pouvoir exécutif sur les pouvoirs législatif et judiciaire est inadmissible", a-t-il martelé."La logique veut que le parlement soit seul habilité à légiférer à l'exception de certains cas (sécurité et stabilité du pays) qui sont du ressort du chef de l'Etat", a-t-il indiqué, soulignant que le gouvernement dans le régime semi-présidentiel "doit être composé de la majorité au parlement".Le président est en droit de proposer uniquement les ministres des Affaires étrangères et de la défense, étant le premier responsable de ces deux secteurs souverains, a-t-il fait savoir.Concernant la séparation des pouvoirs que prône le FC, M. Menasra a souligné qu'un tel principe "garantit et préserve les droits du citoyen et assure un équilibre à l'Etat, à travers une justice indépendante qui lutte contre les différentes formes de corruption et rapproche davantage l'administration des citoyens".Le président du FC a insisté sur "la constitutionnalisation" de l'opposition, soulignant que le Front se félicitait de l'avant-projet de révision de la Constitution.Dans le régime démocratique, l'opposition est "partie intégrante", a-t-il précisé, proposant dans ce sens que l'opposition supervise la commission des finances au parlement pour "assurer un contrôle transparent de l'action du pouvoir exécutif".S'agissant des droits élémentaires de la Constitution, M. Menasra a indiqué que le FC proposait l'élargissement des articles relatifs aux droits et le renforcement des droits syndicaux ainsi que le droit au logement, à l'emploi et à la santé au profit des citoyens.




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