Algérie

Révision de la Constitution


Révision de la Constitution
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui prendra probablement part aux consultations sur la révision de la Constitution qui débuteront en juin prochain, sous la houlette d'Ahmed Ouyahia, a décliné jeudi l'essentiel des propositions que son parti entend formuler. Le PT souhaite ainsi l'inscription dans la future Constitution du principe notamment de révocabilité.Hostile à la limitation des mandats, "procédé sans rapport aucun avec la souveraineté du peuple à qui revient le dernier mot dans le plébiscite ou la révocation de la personne", Louisa Hanoune, qui s'exprimait à l'ouverture des travaux du bureau politique de son parti, préconise l'introduction dans la future loi fondamentale du principe du "référendum révocateur".Aussi, soutient-elle que le modèle républicain parlementaire est le plus indiqué même si elle en émet quelques réserves. "Il véhicule de gros risques au regard de la scène politique marquée par les interférences entre la politique et les intérêts d'argent", dit-elle, selon des propos repris par l'APS. Autres propositions : séparation des pouvoirs tout en consacrant le principe d'indépendance de la justice en la libérant de l'emprise de l'appareil exécutif, consécration de la liberté de la presse, officialisation de la langue amazighe, constitutionnalisation des acquis économiques et sociaux réalisés depuis l'Indépendance, renforcement des prérogatives de la Cour des comptes, clarification du concept de l'immunité parlementaire, constitutionnalisation du droit à la création d'une organisation syndicale du corps de la police et abrogation de la peine de mort. À l'inverse de certains partis, le PT n'est pas favorable au maintien du Sénat, une institution que d'aucuns qualifient de budgétivore. En revanche, elle accueille favorablement certaines propositions jugées "positives", contenues dans le document remis aux partis et personnalités politiques, notamment celles relatives à la levée des contraintes sur la pratique politique et des libertés individuelles et collectives et la préservation des acquis sociaux réalisés.Ou, encore, le découpage administratif qu'elle considère "prioritaire". "Ce découpage donnera lieu à une augmentation du nombre de sièges dans les assemblées élues d'où la nécessité de tenir des élections législatives anticipées", estime Louisa Hanoune.Cependant, même si elle ne s'oppose pas à la démarche du pouvoir, elle n'en souhaite pas moins l'ouverture d'un large débat au sein de la société, qui associe tous les acteurs. "Nous ne nous opposons pas à la tenue de consultations pour donner forme à une mouture constitutionnelle, mais cela ne saurait se substituer à la souveraineté du peuple à qui revient le dernier mot à ce sujet (...) il est important d'aboutir à une mouture qui reflète l'avis de la majorité et opère un saut qualitatif dans la pratique politique et démocratique à travers un débat riche et élargi auquel participeront tous les acteurs de la société au lieu de se contenter d'une Constitution consensuelle entre les partis politiques et les personnalités nationales".K. K.NomAdresse email


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