Algérie

Révision de la constitution



Sommet d’urgence entre Belkhadem, Ouyahia et Soltani Le Chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem a réuni, hier en début d’après-midi, un conclave avec ses deux partenaires, Ahmed Ouyahia du RND et Abou Djerra Soltani du MSP. Cette réunion qualifiée «d’urgente» par nos sources, se serait tenue au palais du gouvernement. Les chefs des trois partis de l’Alliance devaient s’entendre sur la mise en branle d’un programme de sensibilisation du peuple sur les enjeux de la révision constitutionnelle annoncée, hier, par le président de la République. Nos sources révèlent que c’est le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, qui a personnellement appelé dimanche ses deux alliés à participer à ce conclave tenu à l’abri des médias. Etant au parfum que Abdelaziz Bouteflika allait annoncer, hier, le projet de révision de la loi fondamentale, Belkhadem a donc anticipé sur l’événement en décidant d’inviter Ouyahia et Abou Djerra pour accorder les violons d’une Alliance pas du tout sur la même longueur d’onde par rapport à la décision présidentielle. Même si rien n’a filtré hier, jusqu’en début de soirée, sur la teneur de cette réunion, nos sources indiquent que les trois leaders politiques devaient discuter du plan de mobilisation sur le terrain pour tenter de ratisser le plus large possible parmi les adeptes de la révision de la constitution. Ceci d’autant plus que le Rassemblement national démocratique (RND) qui avait défrayé la chronique politique par son refus de cautionner cette démarche initiée par le FLN, a fini par rentrer dans les rangs. Son porte-parole, M. Miloud Chorfi, ne s’est d’ailleurs pas censuré la semaine dernière en déclarant, à partir de Mostaganem où il animait un meeting, que son parti n’est pas contre le principe de réviser la constitution «à condition que cela émane du président de la République». Maintenant que c’est chose faite, le RND a naturellement rejoint son frère ennemi le FLN dans cette campagne. Un membre de la direction nationale du parti de Ouyahia confiait, hier, que «comme nous l’avons fait pour la concorde civile, la réconciliation nationale et le programme du président, nous allons, bien sûr, sensibiliser nos militants sur la révision de la constitution tel qu’elle sera précisée par le président de la République». L’Alliance présidentielle a donc repris ses activités gelées pratiquement depuis le départ «inexpliqué» de Ahmed Ouyahia de la chefferie du gouvernement et son remplacement par Belkhadem. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est précisément l’opportunité d’une révision de la constitution qui avait précipité la démission de Ouyahia qui a toujours rejeté l’option initiée par le parti de Belkhadem qui fait réunir maintenant les trois partis. Cela étant dit, les trois partenaires devraient se revoir officiellement le 13 du mois en cours pour procéder à la passation de la présidence de l’Alliance, du FLN au MSP.


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