Algérie

Révision constitutionnelle



Révision constitutionnelle
L'amendement proposant création d'un Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, défini dans le projet de révision de la Constitution (art. 173-9 et 173-10), a été salué par de nombreux chercheurs à Oran.Plusieurs universitaires joints par l'APS étaient unanimes à qualifier "d'importante" la constitutionnalisation d'un Conseil national de la recherche, estimant en substance que cette institution insufflera une nouvelle dynamique à la contribution des chercheurs au développement économique du pays.Les chercheurs approchés affichent un "grand optimisme" quant à l'impact escompté, à l'instar du Pr Amine Boudghene Stambouli de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran "Mohamed Boudiaf" (USTO-MB) qui entrevoit, en perspective, "l'amélioration de la relation entre l'université et son environnement économique et industriel"."Le Conseil national de la recherche propulsera assurément la relation universités-entreprises de son niveau fragile actuellement à celui du véritable partenariat pour entreprendre ensemble des études, projets, programmes pédagogiques et solutions technologiques à 100 % algériennes au profit de l'industrie nationale", a estimé Pr Stambouli, également manager du programme de coopération algéro-japonais "Sahara Solar Breeder" (SSB) pour le développement des technologies solaires.De son côté, Pr Khadidja Guenachi de l'Université d'Oran-1 "Ahmed Benbella" a jugé que la mise en place d'une telle structure (Conseil national) "démontre une réelle prise de conscience de l'Etat quant à l'urgence de développer la production nationale en accordant à la recherche d'utilité publique l'intérêt nécessaire"."Cette structure peut être un moyen de se préparer pour ne pas subir les conséquences et les effets négatifs de la mondialisation, et d'intégrer les orientations du développement durable qui revêt des dimensions sociales, économiques et environnementales", a analysé Pr Guenachi, directrice du Laboratoire de Recherche sur les Risques Industriels, Technologiques et Environnement (RITE).Pour sa part, Pr Abdelkader Bekki, directeur du Laboratoire de Biotechnologie des Rhizobiums et Amélioration des Plantes (LBRAP), relevant de l'Université d'Oran-1 "Ahmed Benbella", a déclaré que la création du Conseil national sera "la bienvenue, pour peu que les textes afférents aux objectifs assignés soient appliqués sur le terrain".Pr Bekki a argumenté à ce titre que "l'inscription de la recherche scientifique dans cet projet est une bonne initiative, néanmoins il faut la concrétiser sur le terrain pour garantir la valorisation des résultats des travaux de recherche accomplis et axer davantage les projets futurs sur les priorités du secteur utilisateur".Abondant dans ce même sens, le Pr Bachir Imine, directeur du Laboratoire d'aéronautique et systèmes propulsifs (LASP) de l'USTO-MB, a exprimé, lui aussi, le v'u de voir le pays amorcer "une réelle émergence" grâce aux efforts des compétences scientifiques nationales."La création d'un Conseil national de la recherche redonnera assurément confiance aux compétences nationales, les encourageant à s'investir dans des projets adaptés aux besoins spécifiques du pays", a soutenu le Pr Imine dont le laboratoire a, à son actif, plusieurs réalisations, dont des drones à usage civil.Un climat favorable pour la production intellectuelle et scientifique"Le Conseil national permettra aux chercheurs d'apporter leur contribution dans la mise en oeuvre des missions dévolues à la recherche et ce, en tous domaines comme la recherche appliquée ou fondamentale, en sciences technologiques ou sociales et humaines", a souligné l'enseignant-chercheur Mohamed Daoud de l'Université d'Oran-1 "Ahmed Benbella"."Ce conseil aura également pour tâches et missions d'évaluer la recherche au niveau national et de donner un aperçu sur cette activité importante pour le développement du pays, dans un contexte où l'économie de la connaissance est devenue un enjeu planétaire", a expliqué M. Daoud, également membre du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), basé à Oran.Insistant sur l'intérêt revêtu par la création du Conseil national, il a observé que "les sciences sociales et humaines deviennent de plus en plus importantes pour expliquer et comprendre les enjeux sociétaux, identitaires et stratégiques dans un monde qui bouge à une vitesse vertigineuse".De son côté, Pr Habib Tiliouine, Directeur du Laboratoire de recherche en Processus éducatifs et contexte social (PECS) de l'Université d'Oran-2 "Mohamed Benahmed", a relevé que "le nouveau texte de la Constitution vient d'ajouter plusieurs nouvelles dispositions afin de consolider le rôle de la recherche scientifique dans le développement national"."Les nouvelles dispositions contribueront a créer un climat favorable pour le développement de la production intellectuelle et scientifique dans notre pays", a fait valoir ce sociologue algérien lauréat, en octobre dernier, du "Research Fellow Award 2015", prestigieux prix scientifique honorifique de l'Association internationale de la recherche en qualité de vie, basée aux Etats-Unis.Autre nouveauté du texte de la constitution, "les libertés académiques et la liberté de recherche scientifique sont garanties et s'exercent dans le cadre de la loi" (art. 38). Pour le Pr Tiliouine, cette garantie constitutionnelle encouragera à créer "un climat de confiance pour l'innovation et la créativité".




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)