"Révisez à la hausse nos salaires!"

Plusieurs travailleurs au sein de la société d'exploitation du tramway à Constantine ont entamé une grève depuis vendredi dernier, n'assurant qu'un minimum de service. Les employés, des conducteurs en particulier, exigent d'exercer leur travail dans les mêmes conditions que celles prévues à Alger et Oran. Selon leurs explications il n'y a pas de raison pour qu'ils travaillent plus que les employés des deux villes citées plus haut. Les conducteurs confirment qu'ils pilotent leurs engins durant six heures sans arrêt pendant quatre jours sans discontinuer, contrairement à ceux d'Alger et Oran qui marquent une pause après cinq heures de conduite. Le mouvement a été timidement suivi, mais commence à prendre de l'ampleur. Après une année de leur recrutement, les conducteurs viennent avec ce mouvement revendiquer une transmutation des heures de travail dont le rythme est trop lourd à leur sens. Les travailleurs dans leur ensemble exigent aussi une augmentation de salaire, notamment qu'il est fait état d'un nouveau programme plus chargé imposant plus d'heures de travail. Pour les protestataires qui sont à leur premier mouvement de grève il est indispensable que la société recrute plus de personnel. Celle-ci, soit l'entreprise Setram, qui n'a pas été prévenue d'un tel mouvement confie que les revendications initiées par les grévistes étaient déjà à l'étude avant le début de la grève. Dans ce mouvement c'est l'usager qui reste le seul à subir les retombées d'une telle grève. Beaucoup étaient contraints de prendre un taxi à 300 DA pour se rendre en ville. Le week-end s'est achevé, aujourd'hui c'est la reprise et la majorité qui s'est habituée à prendre ce moyen de transport, risque de se retrouver coincée, notamment les travailleurs et les universitaires. La société compte prendre en charge les doléances des travailleurs, cependant est-ce suffisant pour convaincre les employés à reprendre leur travail normalement'