«Reviens demain, peut-être qu'il y aura de l'argent»

Après une période d'accalmie, le problème du manque de liquidités dans les bureaux de poste réapparaît au grand dam des citoyens qui avaient repris espoir après les promesses faites par le gouvernement pour endiguer ce gros problème, malheureusement ce dernier est toujours d'actualité, plus présent que jamais.Depuis quelques semaines, les bureaux de poste sont envahis par des citoyens qui en ressortent bredouilles, faute d'argent liquide. Aucune information susceptible de calmer les esprits n'est donnée. On ne sait pas quand les caisses d'Algérie Poste seront alimentées. Tout est laissé au hasard et la population est vraiment pénalisée.
Il est inconcevable, selon la plupart des personnes interrogées, que les citoyens ne puissent pas disposer de leur argent à leur convenance surtout par ces temps de crise sanitaire où beaucoup d'imprévus surgissent. Les gens préfèrent retirer l'intégralité de leur salaire dès le versement dans le compte afin d'éviter les allers et venues pour des raisons principalement sanitaires mais les choses ne vont pas ainsi. Par ailleurs, la crise est doublement ressentie lorsque les retraités reçoivent leurs pensions même si le problème des sites de paiement semble avoir été résolu. Ceux qui repartent sans argent aujourd'hui reviennent le lendemain et les files humaines s'allongent de plus belle. Beaucoup de promesses ont été faites par les responsables concernés afin de résoudre définitivement ce problème qui indispose et met à mal les citoyens mais aucune issue ne semble avoir été trouvée pour sortir de cette crise.
Beaucoup de personnes disent ne pas connaître les raisons de ce manque de liquidités et s'inquiètent de l'avenir, estimant être dans le flou total. Les employés d'Algérie Poste disent être souvent abordés dans la rue par les citoyens qui tentent de leur arracher une quelconque information réconfortante sur le sujet.
Sur leur lieu de travail, ils se sentent « impuissants », avouent-ils devant ces personnes qui brandissent leurs chèques dès qu'ils entraperçoivent un guichetier qu'ils connaissent, dans l'espoir de repartir avec leur argent.
La situation empire chaque jour davantage et il est insoutenable de voir que c'est le pauvre citoyen qui en souffre.
M. L.