Algérie

« Revenir, c'est une forme de résistance » Le chef de la base de vie de Tiguentourine


Toujours sous le choc, les yeux larmoyants, Djamel Belarab, chef de base de Tiguentourine était présent le jour de l'attaque. « J'étais dans ma chambre quand j'ai entendu des tirs de loin. Je suis sorti à l'extérieur où il y avait des travailleurs, parmi eux des étrangers avant d'être surpris par le déclenchement de l'alarme par le défunt Lahmar, suivi de l'irruption d'une dizaine de personnes armées et d'autres cagoulés. Ils se sont infiltrés dans nos chambres sans nous parler avant que deux d'entre eux nous demandent de leur indiquer les chambres des responsables algériens et étrangers. Ils ont coupé l'électricité. Ils ont cassé les portes des chambres, en criant ''On ne cherche que les expatriés, les Algériens, vous pouvez partir''. Ils les ont attachés ensuite pour servir de bouclier », confie Djamel Belarab, natif de Skikda. Il arrive difficilement à retenir ses larmes en pensant à ses collègues exécutés froidement. « Je n'oublierai jamais le regard de mes collègues étrangers conduits par les terroristes à la cour. Je me sentais impuissant devant la barbarie des ravisseurs », dira-t-il. Djamel a repris le travail avec 110 travailleurs algériens. « L'ANP a fait son devoir et, nous aussi, on doit accomplir notre mission. Certes, on trouve des difficultés à s'adapter, mais tout rentrera dans l'ordre, très bientôt. Pour nous, c'est une forme de lutte, mais aussi de résistance », affirme ce père de deux enfants.
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