Algérie

«Revenez dans quelques jours et on verra» !



Nécessité - Les autorités concernées doivent rappeler à l'ordre ces concessionnaires indélicats, estiment les consommateurs.
Il s'avère que la quasi-totalité des concessionnaires ont adopté le même comportement face à des consommateurs qui se bousculent, il faut le dire, pour l'achat de voitures et qui s'impatientent à obtenir leurs commandes dans les plus brefs délais.
La même réponse est réservée aux clients : «Revenez dans quelques jours et on verra.» Le calvaire de Hamid est des plus illustratifs. Ce commerçant à Birtouta (Alger), en besoin urgent d'un véhicule pour poursuivre son activité après avoir perdu son ancien véhicule dans un accident de circulation, a fait le tour des concessionnaires d'Alger, Boumerdès et Blida sans réussir à régler son problème. «J'ai passé une semaine entre ces concessionnaires et ils m'ont tous demandé d'attendre environ trois mois, en payant au préalable le prix du véhicule.
C'est insensé ! Quand je leur dis que je vois des centaines de véhicules stationnés dans leurs showrooms, ils répliquent qu'ils sont déjà vendus. J'ai été alors contraint d'acheter auprès d'un particulier avec environ 80 000 DA de différence», témoigne-t-il, révolté. «Ce qui m'a agacé le plus est que la personne qui m'a vendu le véhicule m'a demandé si je connais des gens en quête de voitures neuves.
Il m'a directement signifié qu'il est capable de sortir le véhicule en l'espace d'une semaine, car ses trois cousins occupent des postes de responsabilité chez différents concessionnaires», ajoute notre interlocuteur sur un ton d'amertume. «Je n'arrive pas à comprendre.
Au moment où les hauts responsables de l'Etat réitèrent, à chaque fois, leur volonté d'intensifier les mesures de lutte contre la corruption et le favoritisme, on constate que le commerce de voitures neuves est gangrené par ces fléaux, sans que les autorités daignent lever le petit doigt», s'indigne, pour sa part, Abdelkader, ingénieur en électronique dans une entreprise publique à Rouiba.
Il est vrai que ces représentants de différentes marques étrangères de véhicules s'adonnent à des pratiques immorales, en encourageant l'apparition de «barons» sur le marché national qui imposent leur diktat sur les consommateurs. Même les petites voitures asiatiques, pourtant disponibles en très grand nombre, ne sont pas épargnées par le phénomène. Il y a quelque temps, des concessionnaires intensifiaient les campagnes de publicité mettant en avant les prix raisonnables et surtout la livraison immédiate, mais ces derniers temps la situation a radicalement changé. Vendues entre 55 et 65 millions de centimes à «la maison», ces voitures sont exposées par des particuliers à des prix exorbitants sur le marché informel.
Des personnes «bien placées et très riches» ont acquis d'importantes quantités et sont devenues, par la suite, les maîtres des lieux. Le client est ainsi tenu de verser entre 40 000 et 60 000 DA de plus s'il veut échapper à une longue attente. «Il faut que les pouvoirs publics mènent une enquête sur ces graves dépassements et prennent des mesures coercitives pour protéger les citoyens», s'accordent à dire nos interlocuteurs. L'appel sera-t-il entendu '


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