Algérie

Revendications des enseignants


Le CLA appelle à une plate-forme commune Le Conseil des lycées d?Alger (CLA) appelle l?ensemble des enseignants de la capitale à tenir les états généraux de l?éducation. Les délégués du conseil ont mandaté le conseil exécutif d?aller vers la préparation d?une action nationale de toute l?éducation et de s?engager dans la construction d?une coalition syndicale sans exclusive, et ce pour l?élaboration d?une plateforme commune où l?augmentation générale et immédiate des salaires ainsi que la revalorisation du statut de l?enseignant doivent être la priorité. Une austérité inacceptable Le CLA qualifie de très graves et d?inquiétants les propos tenus par le ministre de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid, en marge de la commémoration de la Journée internationale de l?enseignant. « Il est indéniable que pour le premier responsable du secteur, nos difficultés scolaires, nos problèmes quotidiens, notre misère sociale ne font pas partie de ses préoccupations essentielles », déclarent, outrés, les responsables du conseil. Pour ces derniers, la considération que leur accorde la société s?arrête au rôle dérisoire de gardien de la paix domestique. « Et s?il nous arrive, malgré notre dévouement, d?exprimer notre mécontentement sur les insuffisances intolérables de la dégradation de notre statut social, notre attitude est assimilée à une prise en otages des élèves et à la violation du droit aux études. Le poids écrasant de la répression juridique, la chantage administratif, les fiches de paye ponctionnées sont utilisés pour empêcher toute mobilisation et ou revendication », explique un représentant du CLA, qui estime que les déclarations du premier responsable du secteur annoncent le blocus du dialogue social et une offensive ministérielle qui veut imposer à l?ensemble des acteurs du système éducatif une austérité inacceptable, une reconfiguration profonde des missions des personnels de l?éducation, niant la spécificité des métiers, les qualifications et la participation des enseignants dans les conditions d?exercice et d?organisation de l?acte pédagogique. « Le paritarisme et l?exercice du droit syndical, s?ils ne s?insèrent pas dans une ligne d?accompagnement des réformes, sont attaqués et déclarés hors la loi. Ce qui est toujours en cause, c?est cet esprit de liberté qui a soufflé dans les lycées et qu?il s?agit de stopper », diront, convaincus, les responsables du CLA. Le CLA qualifie les revendications des enseignants de justes et de légales. Depuis 2003, date où le CLA a rompu le silence sur leur situation, il n?a demandé concrètement que : plus de considération à l?égard des enseignants, de la dignité, mais surtout un salaire décent, seul indice de respect qu?on accorde à une fonction. Les responsables du syndicat ne comprennent pas le comportement des pouvoir publics et se demandent, en s?adressant à la tutelle, comment peuvent-ils accepter les effets d?annonce sur un statut particulier qui traîne depuis des années sans comprendre que le décalage entre le discours et la pratique réelle est en fait une mesure dilatoire. Les changements doivent passer par l?action et la solidarité Ils s?interrogent également quant au refus par le chef du gouvernement de l?augmentation des salaires des enseignants et ce, au moment même où il supprime l?impôt sur les bénéfices des sociétés ? Pouvons-nous fermer les yeux, affirment les responsables du CLA, sur la logique de réduction des divisions pédagogiques alors qu?on surcharge les classes, qu?on accroisse le volume horaire de nos emplois du temps, qu?on mette en surnombre des collègues, qu?on astreigne d?autres « au complément de services » ou à jouer au bouche-trou dans des spécialités où aucun emploi n?a été créé ? Le gouvernement, de l?avis de ce syndicat, poursuit sa logique de réduction des effectifs de titulaires dans l?éducation nationale. La nouvelle réforme dans le secondaire, souligne le CLA, consiste en grande partie à adapter l?école à des réductions budgétaires préalablement programmées. La déscolarisation sociale est présentée comme une question technique et non une régression de l?école publique. « Les décisions impopulaires de la réforme de l?école avancent toujours masquées. Nous aurions dû comprendre depuis trois ans que le fondement de tout changement doit passer par l?action et la solidarité, et c?est pour cette raison que nous appelons l?ensemble des enseignants à se mobiliser pour trouver une solution appropriée aux souffrances des éducateurs », soutiennent les représentants du CLA.
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