Jeudi dernier, la déception était grande parmi les retraités, qui n'en
revenaient pas de l'attitude des autorités de la tutelle, qui continuent à les
«marginaliser injustement par un système de retraite inique», disent-ils.
Ainsi, plusieurs retraités de Constantine se sont réunis dans les bureaux
locaux de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), pour
débattre et discuter des dernières mesures relatives à l'application de la
revalorisation annuelle des pensions de retraite. «Nous nous attendions à
mieux, mais finalement la montagne a accouché d'une souris», disent-ils. Et d'ajouter:
«Il y a comme un couac dans la machine, qui peine à nous rétablir un tant soit
peu dans notre droit.»
Pourtant selon des responsables
locaux de la fédération des retraités, leur organisation «consciente des
disparités créées par la revalorisation des récentes retraites indexées à
l'indice des salaires qui a créé deux catégories de retraités (premier et
deuxième collège, disent-ils) et dans un but de compensation, avait proposé
deux taux, un de 10% pour ceux en retraite avant 1996, dont les pensions n'ont
pas été actualisées, c'est-à-dire alignées sur l'indice des salaires, et un
autre de 5% pour ceux qui en ont bénéficié et reçu des rappels conséquents».
En effet, la FNTR, qui est
majoritaire au conseil d'administration de la Caisse nationale de retraite
(CNR), avait présenté et déposé, sur le bureau du ministre de tutelle, ses deux
propositions au mois d'avril passé. Le ministre du Travail, Tayeb Louh, seul
habilité à trancher en matière de revalorisation des retraites, vient d'opter
pour un taux uniforme de 5% pour tous les pensionnaires de la CNR, annonçant
par ailleurs que cette augmentation sera applicable avec effet rétroactif pour
les quatre mois précédant septembre 2009.
Les pensionnaires de la caisse de
retraite, qui s'estimaient désavantagés par un système de retraite «injuste à
leur égard», mais qui n'avaient cependant pas perdu espoir de voir leur cas
enfin traité et pris en charge efficacement par qui de droit, se disent
finalement déçus par les dernières déclarations du ministre de tutelle. «Nous
qui étions à l'affût de la moindre information pour nous remonter le moral, au
plus bas en ces temps de cherté de la vie et face à la folie des prix de la
quasi-totalité des produits alimentaires de large consommation, nous avons été
en quelque sorte bien servis», ironisent certains des retraités rencontrés.
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Posté Le : 15/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com