Algérie

Réunion samedi : Bouteflika convoque les élus locaux



Les présidents des assemblées populaires communales, ceux de wilaya ainsi que les secrétaires généraux de wilaya et les chefs de daïra seront appelés à répondre aux exigences du nouveau découpage administratif pour lequel le chef de l'Etat leur tracera, en principe, la feuille de route.

C'est samedi prochain que le président de la République rencontrera, au palais des Nations, du Club des Pins, les P/APC des 1.541 communes, les P/APW, les chefs de daïras et les secrétaires généraux de wilayas. L'annonce avait déjà été faite, mercredi dernier, par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. C'était à l'occasion de la clôture du parlement dans ses deux chambres où, pris en aparté, Nourredine Yazid Zerhouni avait déclaré à la presse que «la clôture solennelle de la session de la formation des élus locaux aura lieu sous l'égide du président de la République.» Ce sont 1.541 P/APC qui ont bénéficié d'une formation ainsi que d'autres corps des collectivités locales.»

La formation s'inscrit dans la démarche de modernisation de l'administration territoriale et le développement de la performance du P/APC, en sa qualité de premier gestionnaire de la commune,» a expliqué Zerhouni. Le ministre a tenu à préciser que «plus de 50% des élus locaux ont moins de 50 ans et 60% des maires sont universitaires, ce qui nous a permis de passer à un nouveau stade de l'amélioration de la gestion des assemblées.» L'objectif de base, a-t-il en outre affirmé, est «de passer d'une démocratie représentative à une démocratie participative.» Sa définition de la démocratie participative «c'est une plus grande participation de l'élu, du citoyen et de la société civile, à travers la formulation de propositions et de programmes et le choix des projets prioritaires.» Zerhouni a reconnu, ainsi, qu'«actuellement, on élit les personnes qui nous représentent mais dans la pratique, elles ne sont pas en mesure de participer. Cela est dû soit au fait qu'elles ne sont pas préparées, soit que les conceptions ne sont pas claires.» Il a fait savoir que la première opération du nouveau découpage administratif sera l'installation de walis délégués.

Il est fait état, du côté du ministère de l'Intérieur, qu'en plus des 48 wilayas existantes, il serait possible d'en créer 95 autres. «C'est le président de la République qui décidera, par décret, du nombre de circonscriptions devant être créées,» nous a dit, hier, une source des collectivités locales.

«Il est possible que le président apportera, samedi prochain, des précisions à ce sujet, on n'est jamais sûr de ce qu'il va dire,» ajoute-on.

L'installation de nouveaux walis délégués comme a eu à l'annoncer Zerhouni est, explique notre source, pour «initier le personnel territorial à la gestion d'espaces susceptibles d'être érigés en wilayas.» Les walis délégués devront, nous dit-on, s'initier à la gestion d'une wilaya en prévision de la mise en oeuvre du nouveau découpage administratif. «Ils seront appelés à mettre sur pied des instances structurantes, à ce niveau territorial, à savoir: des structures déléguées à l'agriculture, aux travaux publics, à l'urbanisme, enfin tout ce qui pourrait contribuer à construire une wilaya au sens moral et physique du terme,» soulignent nos sources.

C'est, en tout cas, ce qui semble être la démarche à suivre pour, indique-t-on, «faire avancer graduellement les choses dans ce sens.» Les nouvelles circonscriptions ne seront pas créées sans provoquer la disparition d'autres structures territoriales qui n'auront plus raison d'être. Il sera procédé, nous dit-on, «à la dissolution d'un certain nombre de daïras en prévision d'un nouveau rééquilibrage territorial.» Les daïras qui n'ont qu'une, deux ou trois communes sont, semble-t-il, celles qui devront disparaître. Le président de la République pourrait donc donner les grandes lignes de ce nouveau découpage administratif, samedi prochain, devant les élus. L'on s'attend même à ce qu'il trace la feuille de route qui leur édictera leurs missions dans ce cadre. Il leur donnera à ce titre, les consignes pour agir comme l'a dit Zerhouni dans le cadre «d'une démocratie participative.»

Une démocratie qui n'aurait, à la limite, même pas besoin de règles particulières que celles élémentaires comme savoir préserver l'hygiène dans les quartiers et les rues des communes.






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