Algérie

Réunion ordinaire du conseil des chefs d'état-major du Cemoc à Tamanrasset



Réunion ordinaire du conseil des chefs d'état-major du Cemoc à Tamanrasset
Le conseil des chefs d'état-major de l'Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger, a tenu hier une réunion ordinaire au siège du commandement de la 6e Région militaire à Tamanrasset, sous la présidence du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd-Salah.La rencontre porte sur un échange d'analyses et d'informations, et l'établissement du bilan des actions, conformément à la stratégie de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée adoptée entre ces pays. Dans une allocution en début des travaux, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd-Salah, a indiqué que cette réunion revêt une «importance très particulière, au regard des développements sur la scène régionale depuis la dernière rencontre (Niamey : 10 juillet 2014), qui sont, en réalité, des développements nécessitant de nous tous une réaffirmation de notre engagement et sa traduction en mesures concrètes plus adaptées à la situation». Cette rencontre permet de débattre de différents aspects de la coopération en perspective, pour parvenir à «déterminer les missions du nouveau mécanisme de coopération que constitue le Cemoc (Comité d'état-major opérationnel conjoint), et, de là, à confirmer notre capacité d'adaptation, de coordination et d'accompagnement des développements de la situation et de notre préparation à y faire face», a-t-il ajouté. Elle constitue aussi une opportunité de poursuivre «l'échange d'analyses» sur tout ce qui a été concrétisé ainsi que pour «l'évaluation des résultats obtenus dans le cadre des objectifs tracés, afin de restaurer le climat de paix et de stabilité dans l'ensemble de la région», a indiqué le général de corps d'armée. Après avoir présenté une analyse minutieuse de la situation dans la région, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah a conclu à la nécessité de renforcer la coopération et la coordination, rappelant, à ce titre, les efforts qui ont été déployés, et qui le sont encore, par l'Algérie pour trouver un règlement politique à la crise malienne, en veillant à préserver l'intégrité de ce pays. Des efforts qui, a-t-il dit, «ont permis de finaliser un projet d'accord définissant les grandes lignes d'une démarche pour un retour à la paix et la réconciliation nationale dans ce pays, tout en préservant son intégrité territoriale, sa souveraineté nationale et son caractère républicain». Le général de corps d'armée a ajouté que des efforts similaires sont entrepris pour l'élaboration d'un projet de médiation pour l'instauration d'un dialogue global en Libye, accepté par l'ensemble des courants sur la scène libyenne, «sans recours à la violence, et loin de toute forme d'intervention dans les affaires intérieures de ce pays». Pour le chef d'état-major de l'ANP, les développements enregistrés sur la scène régionale «induisent impérativement une adaptation de l'action commune, en apportant les réajustements nécessaires aux textes régissant la coopération entre les pays de la région». «Les nouvelles missions planifiées pour le Cemoc s'inscrivent, à notre sens, en droite ligne du principe de prise en charge de la lutte contre le terrorisme par chaque pays, en s'appuyant en premier lieu sur ses capacités propres afin de pouvoir intervenir en toute latitude et dans la sérénité sur son territoire», a-t-il affirmé. «Un principe dont nous avons convenu et qui consacre le Cemoc comme instance de coopération à caractère purement opérationnel», a souligné le général de corps d'armée Gaïd-Salah. «Nous exprimons notre attachement total à ce cadre de coopération dans le cadre duquel nous exprimons, en toute liberté et dans la sérénité, notre point de vue et analyse sur les questions sécuritaires concernant notre région», a conclu le vice-ministre de la Défense, ajoutant que «l'ANP reste engagée dans la lutte contre le terrorisme et la coopération avec les voisins, seul moyen pour mettre fin à ce fléau». Les travaux de la réunion ordinaire du Conseil des chefs d'état-major des pays du Cemoc se poursuivent à huis clos. Communiqué de la réunion de Cemoc Dans le cadre de la coopération et de la coordination territoriale dans le domaine de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, et après achèvement des préparatifs durant la journée d'hier, les travaux de la réunion ordinaire du Conseil des chefs d'Etat-major des pays membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) ont commencé, hier, mercredi 7 janvier 2015, au siège du commandement de la 6e Région militaire/Tamanrasset, sous la présidence du général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire. Les travaux ont commencé par une intervention du général de corps d'armée Ahmed Gaïd- Salah, qui, après avoir souhaité la bienvenue aux hôtes de l'Armée nationale populaire, a abordé les différents points de l'ordre du jour en mettant l'accent sur l'importance que revêt cette rencontre qui vise à officialiser le nouveau rôle du mécanisme de coopération et de coordination entre les pays membres. «Notre présente réunion revêt une importance toute particulière au regard des évolutions qu'a connues notre sous-région, depuis la dernière réunion de notre Conseil tenue à Niamey au Niger le 10 juin 2014. Il s'agit, en fait, d'évolutions préoccupantes qui nous interpellent tous à réaffirmer nos engagements et à les traduire en mesures concrètes d'une manière mieux adaptée à la situation. C'est à ce titre que nous nous réunissons aujourd'hui pour débattre les aspects de notre coopération, en termes de perspectives, afin d'officialiser le nouveau rôle de notre mécanisme de coopération, à savoir le Comité d'état-major ppérationnel conjoint et confirmer, par la même, ses capacités et ses aptitudes à coordonner et à suivre l'évolution de la situation et de s'adapter en conséquence.» «Cette réunion constitue, aussi, une opportunité pour poursuivre les échanges et les analyses, sur tout ce que nous avons pu accomplir comme actions, et évaluer les résultats enregistrés dans la voie des objectifs tracés pour le rétablissement du climat de sécurité et de stabilité dans toute notre sous-région.» Après avoir donné une analyse minutieuse de la situation prévalant dans la sous-région, le général de corps d'armée a conclu à la nécessité de consolider la coopération et la coordination, en rappelant les efforts que l'Algérie n'a cessé de fournir pour que la crise au Mali aboutisse à une résolution politique de nature à assurer l'unité de ce pays voisin et frère, ainsi que les efforts consentis afin d'élaborer un projet de médiation pour un dialogue inclusif inter-libyen, dans l'espoir que tous les courants de la scène libyenne y adhèrent. «Il me paraît nécessaire de rappeler, ici, les efforts développés par mon pays pour une solution politique à la crise qui secoue le Mali et qui ont permis de finaliser un projet d'accord définissant les grandes lignes d'un retour à la paix et à la réconciliation dans ce pays à même de préserver son unité nationale, son intégrité territoriale, sa souveraineté ainsi que sa forme républicaine. Ces mêmes efforts sont déployés par mon pays en direction de la Libye et ce, en conformité avec ses principes de promouvoir la paix et la stabilité à travers le dialogue sans faire recours à la violence et sans aucune forme d'ingérence dans les affaires internes des Etats. Les actions entreprises, dans ce cadre, se sont traduites par un projet d'initiative pour un dialogue inclusif inter-libyen en espérant qu'il connaîtra l'adhésion de toutes les tendances de la scène politique libyenne afin de dégager une solution qui soit acceptée par tous.» Le général de corps d'armée a rappelé que les évènements que connaît la sous-région exigent une adaptation de l'action conjointe aux évolutions des situations prévalant dans la sous-région, et cela en procédant à l'amendement des textes régissant la coopération entre les pays membres. « ce titre, permettez-moi de souligner que les nouvelles missions projetées pour le Cemoc s'inscrivent, de notre point de vue, en droite ligne du principe de prise en charge de la lutte contre le terrorisme par chaque pays, en comptant d'abord sur ses potentiels propres pour pouvoir agir en toute liberté et souveraineté sur son territoire ; principe sur lequel nous nous sommes déjà mis d'accord et qui consacre, d'ailleurs, le Cemoc comme organe de coopération, éminemment opérationnel.» «Avant de terminer mon intervention, je voudrais réaffirmer notre ferme attachement à préserver ce cadre de coopération au sein duquel nous exprimons, librement et sereinement, nos analyses et points de vue au sujet des questions sécuritaires de notre sous-région et je réitère que l'Armée nationale populaire demeure déterminée à combattre le terrorisme et à coordonner ses efforts avec ses voisins, dès lors qu'il s'agit là de la seule voie possible pour éradiquer ce fléau.» Des exposés sur la situation sécuritaire dans la sous-région ont, ensuite, été présentés par les chefs d'état-major des pays membres ainsi que par le chef du Cemoc.Les travaux se poursuivent toujours selon le programme arrêté, et se focalisent, notamment, sur l'étude et l'adoption des nouveaux textes régissant la coopération et la coordination entre les pays membres, ainsi que sur les recommandations de cette réunion.




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