Après des consultations avec la base, au cours de conclaves locaux et régionaux, les représentants du SNTE des 48 wilayas du territoire ont tenu, jeudi, une réunion nationale à Boufarik au terme de laquelle ils ont décidé de déléguer le bureau national afin de prendre toute décision en concertation avec l'Intersyndicale pour le genre de protestation choisi.L'Intersyndicale, composée de 6 syndicats autonomes, très représentatifs du secteur de l'Education nationale, est devenue aujourd'hui, selon le SNTE, une force avec laquelle la tutelle doit compter. Abdelkrim Boudjenah, président du SNTE, rappelle que la réunion de ce jeudi a été le couronnement de celles organisées au niveau régional car : « les portes du dialogues avec la tutelle ayant été fermées, nous avons été obligés de revenir à la base pour discuter des actions à entreprendre pour recouvrer nos droits ». A la fin des débats, le Conseil national a adopté un communiqué dans lequel il revendique l'application du décret adopté par le gouvernement qui classe l'enseignant du primaire détenteur d'une licence d'enseignement à la catégorie 12 et non à la catégorie 11 comme il l'est actuellement.
Pour le président du SNTE, la ministre de l'Education qui a annoncé cette décision à travers les chaînes de télévision, tergiverse, encore, quant à son application. Parmi les autres revendications, le SNTE réclame la revalorisation des salaires des intendants et des conseillers en orientation pédagogique et en alimentation ainsi que la pension de 18.000 DA octroyée à certains employés de l'Education nationale.
En outre, les syndicalistes se disent contre la décision d'obliger les enseignants à donner des cours de soutien les mardi après-midi et les samedis, arguant du fait que le volume horaire de l'enseignant est déjà à 30 h par semaine, sans compter les heures passées à préparer les cours quotidiens. « L'enseignant assure des cours dans toutes les matières, même la musique et le sport, nous ne voyons pas comment un scientifique pourrait apprendre la musique à ses élèves », estime M. Boudjenah.
Il y a, aussi, la suppression des avertissements et des blâmes à l'encontre des élèves qui obtiennent des résultats faibles : « c'est une décision irréfléchie, affirme-t-il, qui ne peut pas s'appliquer dans ce système éducatif où l'enseignant a entre 40 et 50 élèves, dans sa classe. L'avertissement ou le blâme est une note pour informer l'élève du niveau de son instruction et non pour le décourager, ajoute-t-il. Enfin, le SNTE, qui prendra part à la réunion de l'Intersyndicale qui sera tenue, lundi prochain, déclare adhérer à toute forme de protestation qui sera décidée.
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Posté Le : 05/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com