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Réunion ministérielle de l'OMC à Bali



Réunion ministérielle de l'OMC à Bali
Alors que le 11ème round des négociations multilatérales pour l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se tiendra le 5 avril prochain à Genève, comme l'avait si bien indiqué, il y a quelques mois, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation, le premier responsable du secteur a déclaré lors de son allocution à la 9ème conférence ministérielle de l'OMC qui s'est tenue à Bali du 2 au 4 décembre, que "L'Algérie qui se félicite de la relance, en 2013, de son processus d'accession à l'OMC, appelle les membres et le secrétaire de l'OMC à une plus grande diligence dans le traitement de son dossier", "L'Algérie souhaite une adhésion rapide à cette auguste Institution", a-t-il souligné.A ce propos, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a finalement conclu samedi dernier à Bali le premier accord depuis sa création en 1995, la sauvant de l'obsolescence, même s'il représente moins de 10% du vaste programme de réformes lancé à Doha. De nombreux responsables avaient en effet dit craindre pour l'avenir même de l'OMC, et du multilatéralisme en général, en cas d'échec à la ministérielle. Le texte, approuvé officiellement par les ministres des 159 Etats-membres et représentant un ensemble de mesures a minima surnommé un "Doha light", concerne l'agriculture (avec un engagement à réduire les subventions à l'export), l'aide au développement (prévoyant une exemption accrue des droits de douane aux produits provenant des pays les moins avancés) et la "facilitation des échanges", qui ambitionne de réduire la bureaucratie aux frontières. "Bali n'est qu'un début. Nous avons dorénavant douze mois pour établir une feuille de route pour conclure le programme de Doha", a déclaré le directeur de l'organisation. Premier accord dans l'histoire de l'OMC, ce n'est toutefois pas le premier dans la longue marche vers la libéralisation des échanges commerciaux. Le précédent round de négociations, dit "Uruguay Round", s'était conclu en 1994 avec l'accord de Marrakech (Maroc), qui avait abouti à la création de l'OMC un an plus tard. Et pour revenir à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, à Bali même, M. Benbada a considéré que le processus d'accession "était long et trop exigeant", car "aucune limite n'est définie pour ce qui est des modalités d'accession, ce qui ne garantit pas un équilibre des droits et obligations". En effet, le processus, a-t-il ajouté, exige d'importants engagements des candidats, allant au-delà de leur niveau de développement et des règles de l'OMC. "Il impose même aux pays en développement candidats des concessions plus importantes que celles auxquelles ont souscrit les Etats membres eux-mêmes y compris les pays les plus développés", a estimé M. Benbada. Des exigences toujours plus rigoureuses sont imposées aux candidats de telle sorte que chaque accession qui suit est plus astreignante que celle qui la précède, a-t-il poursuivi. Mieux encore, le ministre touche du doigt le véritable problème en affirmant que l'Algérie partage les préoccupations des pays en développement accédant en ce qui concerne la complexité, le manque de transparence et la non-reconnaissance des droits consacrés par les accords de l'OMC en matière de traitement spécial et différencié. Et c'est la raison pour laquelle il déclare haut et fort que "Nous exhortons les membres de l'OMC à entendre et à donner suite aux appels de l'écrasante majorité d'entre eux visant l'établissement de règles et de critères en matière d'accession dans le but de mettre fin à la structure asymétrique qui caractérise les processus d'accession".Il est utile de rappeler que l'Algérie a entamé le processus d'adhésion à l'OMC en 1995. Le groupe de travail chargé de l'adhésion de l'Algérie a tenu 11 réunions officielles dont la première en avril 1998, en sus de deux réunions informelles. Parallèlement à ces réunions, l'Algérie a engagé des négociations bilatérales avec 13 pays et des progrès considérables ont été enregistrés avec la moitié de ces pays. Six conventions bilatérales ont été signées avec Cuba, le Brésil, l'Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l'Argentine.




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