Algérie

Réunion ministère du Commerce-représentants des boulangers: Le prix du pain au menu


Plus d'une semaine après la hausse surprise et unilatérale du prix de la baguette de pain chez plusieurs boulangers, de 10 à 15 dinars, l'atmosphère reste encore sous l'effet d'une énorme pression sur le marché, notamment au niveau des six ou sept wilayas où la hausse en question a été appliquée. Le pain reste tout simplement introuvable, notamment à la suite de la fermeture dans un cadre coercitif d'un nombre important de boulangeries qui ont décidé d'augmenter le prix de la baguette. C'est dans un climat, donc, particulièrement tendu que se tient, aujourd'hui dimanche, une réunion au niveau du ministère du Commerce, regroupant les responsables du ministère et les représentants des boulangers pour tenter de trouver des solutions acceptables par toutes les parties.C'est une réunion de coordination et de concertation, qui se tient suite à des instructions du Premier ministre, visant à contenir cette crise en cours depuis le mois d'octobre dernier, pour ne s'arrêter qu'à cette période où les boulangers ont initié une énième grève pour revendiquer la hausse du prix de la baguette de pain. Laquelle crise s'est accentuée en ce début d'année, lorsque des boulangers ont décidé d'une manière unilatérale d'augmenter le prix de la baguette à 15 dinars. «Le dossier du pain est ouvert au niveau du ministère du Commerce depuis le 17 octobre, suite à la grève initiée par les boulangers, et nous sommes engagés, depuis cette date, dans une concertation avec les autorités pour trouver des solutions qui arrangent les boulangers sans toucher au pouvoir d'achat du citoyen», nous a précisé, hier, M. Issam Badissi, le directeur de cabinet et secrétaire national de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Malheureusement, n'a pas manqué de souligner notre interlocuteur, certains boulangers ont été entraînés par des incitations anonymes sur les réseaux sociaux, appelant à une hausse du prix de la baguette de pain, contrairement à ce que prévoit la réglementation dans ce cadre, en l'occurrence le prix réglementé du prix du pain, qui ne peut être augmenté sans l'aval des autorités compétentes. «Bien sûr, tout plaide pour des mécanismes adéquats qui permettraient aux boulangers de réaliser une marge bénéficiaire respectable», souligne M. Issam Badissi.
Et dans cet esprit, nous allons à la réunion avec les responsables du ministère du Commerce, mettre les points sur les i et faire en sorte de clore ce chapitre en mettant en application des solutions urgentes et efficaces pouvant satisfaire toutes les parties, ajoute-t-il. Rappelant dans ce contexte que la hausse du prix de la levure, qui a atteint 200% sur le marché, ainsi que d'autres matières premières entrant dans la fabrication de pain et les salaires des travailleurs, exigent une révision à la hausse de la marge bénéficiaire à l'aide de mécanismes de soutien à la profession.
En somme, les représentants des boulangers soutiennent une révision à la hausse de la marge bénéficiaire sans toucher au pouvoir d'achat du citoyen, c'est-à-dire en gardant le prix de la baguette de pain à 10 dinars et en initiant des mécanismes d'aides étatiques aux professionnels du secteur, notamment en baissant les prix des matières premières et/ou les impôts. C'est une vision également partagée par les autorités, qui ont promis qu'une nouvelle marge bénéficiaire sera définie pour les boulangers, et ces derniers n'auront pas besoin d'augmenter le prix de la baguette.
De son côté, le président de l'Organisation algérienne de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, nous a appris que son organisation n'a pas été conviée à la réunion qui se tient aujourd'hui au ministère du Commerce. «En tant qu'acteur incontournable et force de proposition, l'APOCE, n'ayant pas participé à la concertation en cours au sujet du prix de la baguette de pain, refuse de cautionner tout ce qui résulte de cette réunion», a souligné le Dr Mustapha Zebdi.
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