Réunion FAF-LNF-clubs de Ligue 1 : Raouraoua : «Les responsabilités sont partagées»

Les présidents chargent Kerbadj
«Les responsabilités sont partagées»
Raouraoua : «La FIFA n'a infligé que 2 matchs à l'Egypte, alors 8 pour le MCS, c'est conséquent»
La réunion entre la FAF et les clubs de la Ligue 1 s'est tenue hier dans un hôtel à Alger, en l'absence de plusieurs présidents, à l'instar de Hannachi (JSK), qui se trouve en France, Medouar (ASO), occupé par sa candidature aux élections législatives, Laïb (USMH), Khaldi (MCS) et Yahla (WAT). Il y a eu tout de même une dizaine de patrons de club qui ont assisté à cette rencontre avec le big boss de la FAF qui leur a tenu un discours des plus rudes, afin de les persuader à admettre que les responsabilités des violences enregistrées dans les stades sont totalement partagées. Raouraoua s'est voulu ferme mais tout en restant pédagogue et à l'écoute de ses interlocuteurs qui se sont acharnés sur le président de la LNF. En effet, Mahfoud Kerbadj, qui était également de la partie hier, en a vu de toutes les couleurs. Plusieurs présidents de club l'ont chargé ouvertement, lui mettant sur le dos quasiment l'intégralité des problèmes que traverse le football algérien.
Les présidents chargent Kerbadj
Un des intervenants est même allé jusqu'à dénoncer la gestion de Kerbadj, lui reprochant un laisser- aller flagrant et un manque de communication qui a fini par exaspérer les présidents. «Il ne nous reçoit jamais, ne nous écoute même pas et se contente de nous répondre à travers la radio ou les journaux. Tout ce qu'il fait est dans le seul but de couvrir les intérêts de son ancien club, le CRB», lui a lâché cet intervenant, faisant de lui le bouc émissaire parfait.
«Les responsabilités sont partagées »
A la fin de cette chaude rencontre, Raouraoua s'est tout de même montré assez satisfait de la réceptivité des messages qu'il a transmis à ses interlocuteurs. «Cette réunion s'est tenue dans le cadre de la concertation entre la FAF, la LNF et les clubs. Je suis très content qu'ils aient compris que les responsabilités sont partagées», nous a déclaré le président de la fédération.
Raouraoua : «La FIFA n'a infligé que 2 matchs à l'Egypte, alors 8 pour le MCS, c'est conséquent»
Répondant à notre question sur la légèreté de la sanction infligée au MCS à la suite du drame de Saïda, Raouraoua a une toute autre vision de la situation. «Les gens pensent cela, parce qu'ils ne connaissent pas bien les règlements. Le MCS a été doublement sanctionné. Rappelez-vous ce qui s'est passé en Egypte. La FIFA n'a prononcé que deux matchs de suspension aux Egyptiens. J'estime que 8 matchs à huis clos, c'est assez conséquent car le MCS n'est pas seul responsable de ce qui s'est passé samedi dernier», a-t-il indiqué.
«Les dirigeants du MCS n'étaient pas seuls responsables»
Mohamed Raouraoua ajoutera : «Je ne pense qu'il soit juste de sanctionner un club pour ce qui se passe dans les tribune de son stade. Même les services de sécurité ont dit que les dirigeants du MCS n'étaient pas seuls responsables de ce qui s'est passé au stade.»
«L'ENTV nous a dit que le match MCS-USMA n'allait pas être télévisé en raison du deuil national»
Enfin, le président de la FAF a tenu à préciser un point important : «Je me suis personnellement renseigné pour savoir si vraiment les dirigeants du MCS ont interdit à l'ENTV de diffuser le match. Fort heureusement, on m'a confirmé qu'il n'a jamais été question que le match soit télévisé et ce, en raison de la période de deuil que traverse le pays. C'est dire que certains ont raconté n'importe quoi. Il ne faut pas tout croire. Nous veillerons à ce que personne ne soit lésé dans ses droits, mais nul n'a le droit de franchir la ligne rouge.»