Réunion du conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique Nouvel appel de Washington pour ne pas payer les rançons

Faisant de la lutte contre le terrorisme leur cheval de bataille, les Etats-Unis ont à nouveau exhorté la communauté internationale à cesser le paiement des rançons aux groupes terroristes, qui en ont fait la principale source de leur financement.
'Nous restons profondément préoccupés par les groupes d'Aqmi et connexes qui utilisent les enlèvements contre rançons pour financer le terrorisme", a prévenu lundi l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, Mme Susan Rice, lors de la réunion du Conseil de sécurité consacrée à la paix et à la sécurité en Afrique. Ainsi, les Etats-Unis réitèrent leur appel à la communauté internationale afin qu'elle mette fin au paiement des rançons exigées par les groupes terroristes contre la libération des otages. Pour l'ambassadrice US à l'ONU, 'la communauté internationale ne peut pas fermer les yeux sur ces crimes et doit cesser de payer les rançons". Poursuivant dans le même ordre d'idées, la diplomate américaine a indiqué que les terroristes en Afrique continuaient de financer leurs actions grâce à des activités illicites et par des moyens 'de plus en plus sophistiqués", citant ainsi les rançons, le trafic d'armes, de drogue et d'êtres humains. Quant à la question de la lutte antiterroriste, la représentante américaine, Susan Rice a rendu hommage aux victimes du terrorisme et à leurs familles en citant, entre autres, celles de l'attaque terroriste contre le complexe pétrolier de Tiguentourine (In Amenas) de janvier dernier ainsi que celles de Benghazi, Boston, Karachi et Mogadiscio. Elle a notamment affirmé : 'Les milliers de vies perdues et brisées nous rappellent tragiquement que le fléau du terrorisme nous touche tous et que la lutte exige notre volonté partagée et des efforts communs". Soulignant avec force que les groupes terroristes continuaient de menacer la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique, Susan Rice a estimé, toutefois, qu'au Mali et en Somalie, la coopération et l'action internationale et régionale 'ont pu contribuer à affaiblir les groupes terroristes qui constituent de graves menaces pour des pays entiers". Reconnaissant, néanmoins, qu'Al-Qaïda et les groupes affiliés restaient 'dangereux" et 'de plus en plus entreprenants", elle fera observer qu'avec 'de fragiles nouveaux gouvernements" installés dans des pays de l'Afrique du Nord et des troubles dans d'autres parties du continent, 'les extrémistes exploitent de plus en plus les frontières poreuses, le vide politique, les contraintes socio-économiques et une diminution de l'attention sur la lutte antiterroriste pour poursuivre leurs objectifs meurtriers". Selon elle, la 'menace multiforme" du terrorisme en Afrique nécessite une réponse multidimensionnelle, en précisant qu'une approche globale 'implique non seulement des efforts tactiques et le renforcement des capacités pour contrecarrer les attaques et démanteler les moyens dont disposent les terroristes, mais d'établir aussi des initiatives stratégiques". Outre l'impérativité de la coopération internationale et régionale pour lutter contre le terrorisme en Afrique, l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU a particulièrement insisté sur la nécessité de la lutte contre la pauvreté et la corruption, ainsi que sur l'importance du développement à travers les investissements économiques et des systèmes d'éducation, de santé et de justice de qualité.
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