Algérie

Réunion du comité algéro-britannique



L’extradition de Khalifa en toile de fond Une année après la visite du président Bouteflika à Londres et les accords qui y avaient été paraphés, Algériens et Britanniques se retrouveront, demain, dans le cadre du comité sur les relations bilatérales entre l’Algérie et la Grande-Bretagne pour plancher sur des questions politiques et économiques, mais également la lutte contre le terrorisme.  Cet important rendez-vous, convoqué une fois par année, est destiné à encadrer les relations bilatérales entre deux pays qui se redécouvrent. La délégation algérienne sera présidée par le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, et du côté britannique par le ministre d’Etat aux Affaires du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord et de la réforme de l’ONU, Kim Howells. Il sera notamment question, au menu des discussions, d’après des sources officielles à Alger, des thèmes de l’immigration clandestine, la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ainsi que la coopération judiciaire. Il y a lieu de rappeler que l’Algérie et la Grande-Bretagne ont signé, lors de la visite du président Bouteflika à Londres, quatre accords de coopération sur l’entraide judiciaire en matière pénale, l’entraide judiciaire en matière commerciale et civile, la circulation des personnes et l’extradition des criminels. Les sources diplomatiques, à Alger, ne précisent pas si les deux délégations vont évoquer le cas de l’extradition de l’ex golden boy que la justice algérienne a officiellement réclamé aux autorités britanniques en vertu d’un mandat d’arrêt international. En effet, les autorités algériennes n’ont pas encore obtenu l’extradition de l’ex-magnat algérien Rafik Khalifa, fondateur de la banque du même nom, réfugié à Londres. Condamné, en Algérie, à la prison à perpétuité, par contumace, au terme du procès du siècle en mars dernier, au tribunal de Blida, Khalifa avait été arrêté le 27 mars 2007 à Londres dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen. Aussi bien le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Belaïz, que l’ambassadeur algérien à Londres, ont estimé que la procédure d’extradition pourrait durer des années, alors même que la France a introduit une demande similaire. C’est dire que l’ombre de ce dossier devrait planer sur les discussions d’autant plus que des sources informées révèlent que la Cour suprême s’apprête à rouvrir le dossier Khalifa sur d’autres affaires. S’agissant de l’immigration, les deux parties ont exprimé, par le passé, leur vision «convergente» sur la nécessité de traiter les causes de la migration, notamment illégale, mais aussi concernant les moyens pour mettre un terme à ce phénomène à travers l’instauration d’une relation entre la migration et le développement à la lumière de la coopération bilatérale.


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