Algérie

Réunion des mouvements rebelles du Darfour en Tanzanie



A la recherche d?un consensus pour la paix Plusieurs factions rebelles du Darfour se sont assises à la même table de pourparlers pour la première fois depuis plus d?un an, samedi à Arusha (Tanzanie), avec pour objectif de présenter un front commun lors des futures négociations de paix avec le gouvernement soudanais, selon l?AFP. Ces pourparlers cruciaux, entamés vendredi sous l?égide de l?ONU et de l?Union africaine (UA), réunissent à huis clos, dans le nord de la Tanzanie, des leaders politiques et militaires des différents mouvements rebelles de cette région de l?ouest du Soudan, ravagée par la guerre civile depuis 2003. Mais l?absence de deux figures de la rébellion du Darfour ternit cette nouvelle réunion. « C?est la première fois, depuis la signature de l?accord de paix à Abuja, que nous avons tant de leaders rebelles assis ensemble », a cependant commenté Radhia Achouri, porte-parole de l?envoyé spécial de l?ONU pour le Soudan, Jan Eliasson. M. Eliasson dirige la médiation de ces pourparlers avec l?envoyé spécial de l?UA, Salim Ahmed Salim. La guerre civile au Darfour a fait, depuis 2003, quelque 200 000 morts ? chiffre contesté par Khartoum ? et plus de 2,1 millions de déplacés sur une population de six millions d?âmes. Espoir La rébellion avait été lancée en 2003 par deux principaux groupes rebelles, le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A) et le Mouvement pour la justice et l?égalité (JEM). L?accord de paix d?Abuja (Nigeria) de 2006 n?a été signé que par un seul mouvement rebelle sur trois, la faction du SLM de Minni Minawi. Depuis, les deux autres factions ont éclaté en petits groupes, la violence a augmenté et de nouvelles factions sont apparues. Au moins quatre factions émanant du seul SLM étaient ainsi représentées aux pourparlers d?Arusha. Mais selon les médiateurs, la décision du Conseil de sécurité de l?ONU mardi, de déployer une force mixte ONU/UA au Darfour et l?acceptation de cette résolution par Khartoum mercredi, pourrait conduire à une percée dans le processus politique. « Pour la première fois depuis longtemps, j?ai un sentiment d?espoir pour le Darfour », a souligné vendredi soir M. Eliasson, en ouvrant les discussions. Selon Radhia Achouri, les différentes factions vont tenter « de se mettre d?accord sur des mesures de mise en confiance, comme trouver les moyens de contenir le banditisme, assurer un meilleur accès pour l?aide humanitaire ou donner une voix à la société civile du Darfour ». De son côté, le fondateur du SLM/A et actuel chef d?une faction SLM, Abdel Wahed Mohammed Nour, a décidé de boycotter la rencontre, estimant que la situation sécuritaire au Darfour n?était pas « propice » à cette réunion. « Le gouvernement du Soudan continue à tuer des gens, des milliers sont toujours déplacés », a dénoncé hier, le leader rebelle, joint par l?AFP par téléphone à Paris. « Reconnaître de nouvelles factions sera sans fin, les rebelles se diviseront de plus en plus, on verra de plus en plus de (création) de mouvements », relève-t-il. Autre absence notable : celle de Suleiman Jamous, une figure clef de la rébellion qui a joué un rôle de coordinateur afin de faciliter la distribution de l?aide alimentaire à la population du Darfour. M. Jamous est enfermé par le gouvernement soudanais dans un hôpital depuis plus d?un an. Des médiateurs, des organisations soudanaises et étrangères de défense des droits de l?homme notamment, ont appelé à sa libération. « Nous avons soulevé cette question auprès du président soudanais (Omar El Béchir) (...). Nous pensons que Suleiman Jamous peut assurer un rôle de facilitateur dans la médiation », a estimé Salim Ahmed Salim.


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