Algérie

Réunion des Amis du peuple syrien : Erdogan reproche au régime de Damas de ne jamais avoir tenu ses promesses



Réunion des Amis du peuple syrien : Erdogan reproche au régime de Damas de ne jamais avoir tenu ses promesses

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré, hier, à l'ouverture de la réunion des Amis du peuple syrien à Istanbul, que le régime de Bachar el-Assad, qui "n'a jamais tenu ses promesses", ne devrait pas être autorisé à "manipuler" le plan de paix présenté par Kofi Annan "pour gagner du temps". M. Erdogan a aussi affirmé que les options militaires pourraient être envisagées si la communauté internationale ne parvient pas à s'opposer de manière unie au régime syrien.
Damas critique la réunion à Istanbul des Amis du peuple syrien
Damas critique la réunion du groupe des Amis du peuple syrien qui s'était tenue, hier, à Istanbul, en présence notamment de représentants de la Ligue arabe, de l'Union européenne et des Etats-Unis. Un éditorial, publié, hier, en première page du journal officiel syrien al-Baas, accuse les participants à cette réunion de "chercher des moyens de tuer davantage de Syriens, de saboter leur société" et d'avancer vers "l'objectif d'affaiblir la Syrie".Comme lors de la première réunion, le 24 février à Tunis, la Russie et la Chine ont décliné l'invitation.

La Ligue arabe appelle l'ONU à prendre des mesures contraignantes contre Damas
Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a appelé, hier, à Istanbul les participants d'une conférence internationale sur la Syrie à faire pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il mette en 'uvre des mesures contraignantes contre le régime du président Bachar al-Assad. Les participants doivent appeler de manière simultanée le Conseil de sécurité à prendre une décision contraignante au titre du chapitre sept pour arrêter les violences en Syrie, a déclaré M. al-Arabi lors de l'ouverture de la deuxième conférence des Amis de la Syrie devant les représentants de plus de 70 pays. Le chapitre sept de la charte des Nations unies prévoit, en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression, une série de mesures allant de la rupture des relations diplomatiques et économiques à l'intervention militaire pour rétablir la paix.
Riyad appelle à armer l'opposition
L'Arabie saoudite soutient l'idée d'armer l'opposition syrienne, a annoncé le ministre saoudien des affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue américaine Hillary Clinton. "Oui, nous soutenons l'idée d'armer l'opposition syrienne, car elle n'est pas en mesure de se défendre sans armes", a déclaré M. Al-Fayçal à l'issue de la première rencontre ministérielle tenue dans le cadre du Forum stratégique réunissant les Etats-Unis et le Conseil de coopération du Golfe (CCG). Mme Clinton a pour sa part indiqué que Washington examinait tous les scénarios possibles, y compris l'éventualité d'un soutien à l'opposition syrienne. "Lors de la rencontre des "amis de la Syrie" à Istanbul, nous appellerons l'opposition syrienne à s'unir", a souligné la chef de la diplomatie américaine. D'après Mme Clinton, de nombreux pays s'efforcent d'aider les opposants au régime de Bachar al-Assad, mais cette aide ne sera efficace que si les contestataires parviennent à faire front commun. La secrétaire d'Etat a en outre souligné que le régime de Damas devait rester fidèle à ses engagements et appliquer le plan proposé par l'émissaire conjoint de l'Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan. La deuxième conférence des "amis de la Syrie" se déroulera dimanche à Istanbul. Selon les informations disponibles, elle réunira plus de 50 pays et organisations régionales, ainsi que les dirigeants des groupes d'opposition syriens.
Les autorités refusent de cesser le feu les premières
Les autorités syriennes ont rejeté, hier, la proposition de cesser le feu les premières, faite par l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan, ont rapporté les médias internationaux. Le gouvernement ne retirera les soldats et les chars des villes et villages syriens touchés par les troubles tant que le cours de vie normal n'y soit pas rétabli, a indiqué le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Maqdisi. La déclaration de Damas intervient quelques jours après que le gouvernement du pays a accepté le plan de cessez-le-feu. La veille, la diplomatie syrienne a indiqué que les tentatives de l'opposition visant à renverser le gouvernement avaient échoué. Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon les estimations des Nations unies, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 9 000 morts. Damas indique que 2 000 policiers et soldats syriens ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger. Le 21 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une déclaration "soutenant pleinement" les propositions de M.Annan sur le règlement de la crise en Syrie. Ce plan en six points prévoit notamment l'arrêt immédiat des violences par les parties impliquées dans le conflit, le lancement d'un dialogue politique et le retrait des troupes gouvernementales des villes syriennes. En outre, le document revient sur la nécessité d'assurer l'acheminement de l'aide humanitaire dans les régions les plus affectées par la confrontation et de libérer les personnes détenues arbitrairement.
Le régime en Syrie ne tombera pas, affirme le Premier ministre irakien
Le régime du président syrien Bachar al-Assad ne tombera pas, et chercher à le renverser par la force ne fera qu'aggraver la crise dans la région, a affirmé, hier, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Parler de l'usage de la force pour faire tomber le régime syrien ne le fera pas tomber. Nous l'avons déjà dit, mais ils (les partisans du recours à la force) nous ont répondu que le régime tomberait en deux mois. Cela fait un an (que la crise dure) et le régime syrien n'est pas tombé, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad. Il ne tombera pas et pourquoi devrait-il tomber' , a-t-il ajouté. Il s'agit de sa déclaration la plus dure depuis le début de la crise syrienne et de l'attaque la plus forte, sans toutefois les nommer, contre le Qatar et l'Arabie saoudite, principaux partisans d'un armement de l'opposition. Nous rejetons l'envoi d'armes à l'opposition et tout processus menant au renversement du régime, car cela aggraverait la crise dans la région, a poursuivi M. Maliki. Il a tenu ces propos au moment où se tient à Istanbul la réunion des Amis de la Syrie. L'Arabie saoudite, le Qatar et le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité de l'opposition à Bachar al-Assad, se sont déclarés en faveur de l'armement des opposants et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé vouloir la fin de ce régime. Selon M. Maliki, ni le régime, ni l'opposition n'ont l'intention de lâcher prise. La crise va continuer et notre tâche comme pays arabe, est de tenter d'éteindre le feu car sinon l'incendie s'étendra à l'Irak, au Liban, à la Jordanie, la Palestine et à toute la région, y compris les pays qui traitent cette affaire en utilisant le langage de la force.




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