Trois propositions de l'Algérie visant à consolider la coopération en
matière d'environnement ont reçu, hier, l'accord
de principe des pays membres du dialogue des 5+5, à l'issue de la 1re
Conférence ministérielle sur «l'Environnement
et les Energies renouvelables» tenue, hier à Oran, en présence de neuf
ministres de l'Environnement des pays de la Méditerranée Occidentale.
Ces derniers ont ainsi donné leur «accord de principe» aux trois
propositions algériennes, en attendant la prochaine réunion programmée au
Portugal, en vu de les approfondir, a indiqué M. Cherif Rahmani, ministre de
l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, à l'issue de
cette conférence. La première proposition porte sur la création d'un
Observatoire de la Méditerranée et du Développement durable, en vue de
«l'amélioration des connaissances à l'échelle méditerranéenne», avait indiqué
M. Cherif Rahmani, à l'ouverture de cette conférence qu'il a co-présidée avec
son homologue espagnole, Mme Elena Espinosa Mangana. L'Algérie, a-t-il ajouté,
se propose d'accueillir les activités de cet Observatoire, ici même à Oran,
dans un jardin méditerranéen de 40 ha. Le deuxième axe de coopération avancé
par M. Rahmani consiste en l'élaboration d'«un schéma du climat» des différents
pays pour, a-t-il souligné, «restituer la cohérence d'ensemble et consolider
les résultats dans un Plan Climat Méditerranéen». Troisième et dernier axe de
coopération suggéré par l'Algérie: «la création d'un cadre de concertation et
d'expression informelle entre les pays méditerranéens sur le climat», a encore
indiqué le ministre, avant de rappeler l'ouverture prochaine des négociations
sur le climat prévues à Cancun au Mexique, où l'Algérie conduira, a-t-il dit,
la délégation africaine.
De son côté, la ministre
espagnole de l'Environnement Helena Espinosa Mangana a estimé que «la mise en
place d'une stratégie commune aux dix pays du bassin occidental de la
Méditerranée reste nécessaire» pour lutter contre la dégradation de
l'environnement et les effets des changements climatiques. «La Méditerranée est
riche en ressources naturelles mais c'est aussi une zone très vulnérable qui a
besoin d'être protégée», a dit Mme Mangana, dans son allocution à l'ouverture.
Mme Elena Espinosa Mangana a invité, dans ce contexte, les participants à
saisir l'opportunité de cette rencontre pour débattre de l'impact des
changements climatiques sur la hausse des températures et la diminution des précipitations,
entre autres. Dans une déclaration au «Quotidien d'Oran», Mme Helena Espinosa
Mangana a mis l'accent sur l'urgence de conjuguer les efforts pour
l'élaboration d'une stratégie à même de garantir l'usage rationnel des
ressources en eau, la sauvegarde des espaces forestiers et des ressources
naturelles et la protection de la biodiversité, tout en insistant sur l'intérêt
de développer les technologies propres. Aussi, a-t-elle dit, la Méditerranée qui
reste une mer fermée, présente une forte sensibilité aux risques générés par
les phénomènes liés à la dégradation de l'environnement et aux changements
climatiques. «La rencontre d'Oran sera une référence dans le futur lorsque nous
parlerons de l'avenir de la Méditerranée», a-t-elle estimée.
A l'ordre du jour de cette 1re
conférence dédiée à l'environnement et aux énergies renouvelables, dans le
cadre du dialogue des 5+5, cinq thématiques ont été retenues, dont trois
relatives à l'environnement : «Changements climatiques, désertification et
gestion des déchets», «Ressources hydriques et biodiversité», «Protection du
littoral, gestion intégrée des zones côtières et dépollution marine». Les
deux autres ont été consacrées aux énergies renouvelables, dont une sur « le
plan solaire et interconnexion (réseaux)» et l'autre portant sur le «
partenariat, cadre juridique et réglementaire (ouverture des marchés)».
L'objectif premier de cette 1re Conférence ministérielle entre les pays du
bassin occidental de la Méditerranée sur l'Environnement et les Energies
renouvelables, est d'adopter des actions communes contre les effets de la
dégradation de l'environnement. Les participants à la conférence devaient clore
leurs travaux en fin de journée par l'adoption de la «Déclaration d'Oran», qui
devrait contenir une série d'actions communes destinées à renforcer la
coopération entre ces pays membres du Dialogue 5+5. Cette conférence a
regroupé, en plus de l'Algérie et de l'Espagne, la Libye, le Maroc, la
Mauritanie, la Tunisie, la France, l'Italie et le Portugal. Malte, dixième pays
membre de ce dialogue des5+5 n'était pas représentée à cette conférence, selon
les organisateurs.
Les travaux de cette conférence
se sont déroulés en présence d'experts des dix pays, du secrétaire général de
l'Union du Maghreb arabe (UMA) et de l'ambassadrice de l'Union européenne (UE)
à Alger.
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Posté Le : 27/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com