Le terrorisme, l?énergie et les affaires
Le Comité sur les relations bilatérales entre l?Algérie et le Royaume-Uni se réunira demain dans la capitale britannique, Londres. Coopération politique et échanges économiques seront les questions maîtresses inscrites sur l?agenda de cette rencontre, que présidera pour la partie algérienne Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Et pour la partie britannique, Kim Howells, ministre d?Etat auprès du Foreign Office chargé des affaires du Proche-Orient, de l?Afrique du Nord et de la réforme de l?ONU. Intervenant une année après la création du comité sur les relations bilatérales, à l?occasion de la visite d?Etat effectuée par M. Bouteflika à Londres, la réunion de demain devra passer en examen, outre le dossier de la collaboration dans la lutte contre le terrorisme, le dossier de la sécurité énergétique. En sa position comme un des principaux fournisseurs de gaz naturel de la Grande-Bretagne, l?Algérie est tentée de solliciter une meilleure implication des entreprises britanniques dans l?économie algérienne à travers une diversification des secteurs d?intervention. Le texte constitutif dudit comité avait d?ailleurs fixé comme objectifs « la densification des relations économiques, l?envoi d?un signal très fort aux entreprises britanniques qui pourront occuper une place appréciable à la mesure de leurs moyens et de leur expertise dans la réalisation de gigantesques programmes de développement prévus par le programme de soutien à la relance économique, le programme spécial pour les Hauts-Plateaux et le programme spécial pour le Sud ». Le même texte soulignait le but de « dépasser la fatalité qui fait que l?investissement britannique s?est jusque-là orienté presque exclusivement vers l?énergie et les hydrocarbures ». Une année plus tard, les objectifs tracés par cet accord n?ont pas été atteints et la fatalité de l?investissement exclusif dans l?énergie est toujours de mise. La réunion londonienne du comité mixte permettra au moins à la partie algérienne de poser cette problématique et probablement essayer de placer les jalons d?un futur qui tourne le dos au seul rapport commercial entre les deux pays. Sur le plan politique, outre la lutte contre le terrorisme, figurera la question de la coopération judiciaire. L?on ne peut évincer la lancinante demande algérienne qui demeure sans réponse, concernant l?extradition de Khalifa Abdelmoumen, malgré l?accord signé l?année dernière entre les deux pays pour une coopération étroite dans le domaine judiciaire. Un accord sur l?extradition de criminels avait été signé lors de la visite de Bouteflika, au même titre qu?un accord sur l?entraide judiciaire en matière pénale et un autre accord sur l?entraide judiciaire en matière commerciale et civile. Autres points inscrits à l?ordre du jour, la question de l?immigration clandestine qui figurera comme un autre angle des discussions, au côté d?un survol sur une actualité africaine très sujette à des drames et conflits ne trouvant pas encore le chemin de la solution. La question du Sahara occidental sera à ce titre mise sur la table des discussions. L?Algérie et le Royaume-Uni partagent, pour rappel, le même point de vue consistant à soutenir le principe de l?autodétermination du peuple sahraoui.
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Posté Le : 16/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadjia Bouaricha
Source : www.elwatan.com