Algérie

Réunion de Doha



Réunion de Doha
Un accord sur le gel de la production pétrolière entre pays de l'OPEP et hors OPEP aura un impact limité sur l'offre mondiale et les marchés nedevraient pas retrouver leur équilibre avant 2017.» C'est ce que prévoit l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport mensuel, publié jeudi. L'AIE estime que même si la baisse de la production s'accélère aux Etats-Unis et que l'Iran n'augmente pas sa production autant que prévu, «le monde continuera à produire plus qu'il ne consomme en 2016».Les cours du pétrole sont remontés récemment autour de 40 dollars avec une baisse accélérée de la production américaine et en perspective d'une réunion entre producteurs dans et hors OPEP, qui doit se tenir demain à Doha et qui pourrait déboucher sur un plan de gel de la production mondiale. «S'il doit y avoir un gel de la production, plutôt qu'une réduction, l'impact sur l'offre physique sera limité», souligne l'AIE dans son rapport.Et d'ajouter : «L'Arabie Saoudite et la Russie produisent déjà à des rythmes record ou presque, et il existe très peu de potentiel d'augmentation sinon en Iran, un accord éventuel n'aura pas d'impact significatif sur l'équilibre entre l'offre et la demande mondiale au premier semestre 2016.» Des stocks record ont été constitués durant l'année qui vient de s'écouler, de plus de trois milliards de barils, en raison de la surabondance de l'offre. L'AIE s'attend, comme en mars, à ce que les stocks augmentent de 1,5 million de barils par jour (bpj) au premier semestre, puis de 0,2 million au second.Concernant les prévisions, l'AIE, qui doit publier en juin prochain un rapport sur l'offre et la demande mondiale pour 2017, a légèrement abaissé son estimation de croissance de la demande mondiale en 2016, par rapport au mois dernier, à 1,16 million de bpj, en net repli par rapport à la croissance de 1,8 million de bpj en 2015, à la suite de la baisse des cours du brut. L'Agence précise que la demande ralentit en Chine, aux Etats-Unis et dans une bonne partie de l'Europe. «L'Inde pourrait remplacer la Chine comme principal moteur de la croissance de la demande», écrit l'AIE, qui estime la croissance de la demande du sous-continent à 300 000 bpj, un record. «Les réformes apportées à la réglementation, qui permettent aux raffineurs d'importer directement du pétrole brut, s'inscrivent dans la tendance générale de la libéralisation qui devrait soutenir la dynamique de croissance en Inde.»Du côté de l'offre, l'AIE s'attend à ce que la production des pays hors OPEP diminue d'environ 700 000 bpj en 2016, sans grand changement par rapport au mois dernier. «Il y a des signes que la baisse de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis s'accélère. Début avril, le nombre de puits était retombé de près de 80% par rapport à son pic d'octobre 2014 et on voit apparaître de nouvelles preuves des difficultés financières auxquelles sont confrontés les pionniers (du gaz et du pétrole) de schiste», souligne le rapport.




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