Algérie

Réunion d'Istanbul : L'Iran ne veut pas céder sur son droit au nucléaire



Réunion d'Istanbul : L'Iran ne veut pas céder sur son droit au nucléaire
«Nous ne permettrons absolument pas que les discussions abordent la question de nos droits fondamentaux». Istanbul qui ambitionne de trouver un compromis à  la crise du nucléaire iranien n'a pas réussi à  concilier les positions irréductibles de l'Occident et de Téhéran. Le constat d'échec de la reprise des négociations entre les 6 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) et l'Iran a été dûment établi. Si à  l'issue des deux jours de discussions, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, s'est déclarée «déçue» des résultats des deux jours de discussions, Téhéran n'a pas changé d'un iota sa stratégie de refus de toute concession. A Istanbul, le négociateur iranien a plaidé la reconnaissance du  droit à Â  l'enrichissement de l'uranium et la levée des  sanctions internationales contre l'Iran, érigées en conditions préalables à  la relance des négociations sur un échange de combustible. «Nous ne permettrons absolument pas que les discussions abordent la question de nos droits fondamentaux, comme la question d'une suspension de l'enrichissement», avait déclaré à  la presse Abolfazl Zohrevand, adjoint du négociateur en chef iranien Said Jalili. L'impasse se prolonge et même si le scénario du «potentiel effondrement» des pourparlers a été évoqué, l'équation de l'enrichissement mine la dynamique de rapprochement voulue par la haute représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui s'active à  renouer les dialogues interrompus entre Téhéran et Washington prêt à  débattre avec son ennemi juré. Dans ce bras de fer incessant, l'intransigeance iranienne qui se revendique de son droit inaliénable au développement de son programme nucléaire, s'oppose à  la quête occidentale de la révision de l'accord de 2009 relatif à  l'envoi en Russie de 1.200 kg d'uranium iranien faiblement enrichi (nécessaire à  la fabrication d'un bombe) pour obtenir en contrepartie de la Russie et de la France du combustible pour le réacteur de recherche médicale de Téhéran. Le rejet de la proposition du groupe de Vienne par l'Iran a incité les grandes puissances à  ignorer, à  leur tour, l'offre irano-turco-brésilienne, présentée en mai 2010 et  prévoyant d'envoyer en Turquie 1.200 kg de son uranium pour  effectuer l'échange. A Istanbul, la partie d'échec n'a pas empêché l'Iran de poursuivre sa marche en avant. Au moment même où l'échec des pourparlers a été entériné, Téhéran a dévoilé, lors d'une cérémonie organisée en présence des diplomates des pays membres de l'AIEA invités à  visiter les installations nucléaires, les succès enregistrés dans le domaine médicale qui lui permettent de devenir autosuffisant en composant deutériés, grâce à  son usine à  eau lourde d'Arak. Les progrès sont le fait d'une volonté inébranlable de poursuivre le programme nucléaire réaffirmée par le négociateur en chef, Said Jalili, réaffirmant, devant la presse, «le droit au cycle de combustion, y compris l'enrichissement de l'uranium», conformément aux dispositions du Traité de  non-prolifération nucléaire (TNP). «Ce droit doit àªtre reconnu», a-t-il insisté.


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