Algérie

Réunion Benghebrit-Syndicats


Réunion Benghebrit-Syndicats
Dans une démarche d'apaisement, la ministre, longtemps critiquée pour ses démarches de réformes, semble sur la bonne voie pour gagner une partie de son challenge : assurer une rentrée scolaire tranquille, sans aucune menace de grève.Pour les syndicats, cette réunion est tout à fait ordinaire. «Ce n'est pas une réunion de négociation mais d'information», explique Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest).Et d'ajouter : «Nous avons appris que la prime des intendants et des directeurs, qui avait été le motif d'un grand mouvement de grève l'année dernière, est finalisée. Nous avons été informés que la formation des enseignants nouvellement recrutés est reportée.Cette réunion est insuffisante, d'où l'importance des réunions bilatérales fixées par Madame la ministre à la mi-octobre.» Les problèmes qui apparaissent déjà à l'horizon sont, selon notre interlocuteur, la surcharge des classes et les projets lancés non encore finalisés.Des promesses «prometteuses»Pour Larbi Nouar, coordinateur national du Cnapest, cette réunion n'a rien apporté, sauf des informations. «Le message que la ministre a voulu nous transmettre est que son équipe a fait un grand travail pour concrétiser les acquis de la dernière grève.Suite à nos demandes, la ministre nous a donné rendez-vous le 15 octobre pour une réunion bilatérale non pas pour négocier, mais pour évaluer la concrétisation de nos doléances.Cela laisse entendre une nouvelle promesse de satisfaction de nos demandes avant cette date», explique-t-il, avant d'insister sur la promotion de 45 000 enseignants et professeurs répartis sur les trois paliers et celle des enseignants en voie d'extinction, dont le nombre n'est pas compris dans les 45 000 enseignants au grade fixé par le décret 12-40. La promotion de ces derniers se fera, insiste notre syndicaliste, de manière automatique.«En tant que Cnapest, nous avions cosigné un PV avec le ministère en mars dernier, dans lequel nous avions désigné le 31 décembre prochain comme date butoir pour l'exécution de nos doléances inscrites dans ce document.Avec la date du 15 octobre, Madame la ministre veut anticiper les choses et démontrer sa bonne volonté de répondre favorablement à nos doléances. Nous ne pourrons recourir à la grève tant que nous n'aurons pas vu les résultats des promesses de la première responsable du secteur», ajoute-t-il.Concernant l'introduction de la langue maternelle et son utilisation comme moyen d'apprentissage dans l'école, Larbi Nouar dit que le ministère a fait une «bavure» en dévoilant cette démarche à l'opinion publique. Elle est d'ordre technique et pédagogique. Pour ce syndicaliste, il est impossible d'assurer l'apprentissage des élèves en langue maternelle, mais d'y recourir comme moyen pour faciliter l'arrivée de l'information à l'élève. Dans ce sens, la totalité des syndicats adhèrent à cette démarche.Pour Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), la polémique qui a entouré l'introduction de la langue maternelle dans les écoles a fait que Mme Benghebrit a pris au sérieux son partenariat avec les acteurs syndicaux. D'ailleurs, selon notre interlocuteur, lors de cette réunion routinière, la ministre a montré un visage plus «gentil» que les dernières fois. «Nous avons traité plusieurs dossiers, dont celui du statut particulier, dont les travaux arrêtés à la fin de l'année scolaire vont être repris en septembre avec la ministre.Nous avons insisté sur le maintien de notre position quant à la décentralisation des ?uvres sociales et, de facto, la réduction des prérogatives de la commission nationale des ?uvres sociales. Nous avons aussi demandé de changer le mode de recrutement en introduisant des examens écrits en plus du dépôt d'un dossier comme c'est le cas actuellement. La ministre, qui nous a assurés de l'existence d'un projet dans ce sens, a déclaré qu'un mouvement dans le corps des directeurs des établissements sera entrepris en octobre prochain», conclut-il.Contrairement aux attentes des syndicalistes, la charte de l'éthique n'est pas encore finalisée.


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