Photo : Makine F. La tripartite, gouvernement, syndicat et patronat, aura lieu, aujourd'hui, à la résidence Djenane El Mithak à Alger. A l'ordre du jour, la mise en œuvre des résultats de la tripartite de mai 2011, la promotion de la production nationale, les perspectives du pacte économique et social et les mutuelles. Les partenaires examineront également l'extension des conventions collectives dans le secteur privé, la représentation syndicale dans le secteur privé et le pouvoir d'achat. Le dossier des retraités sera au menu de ces retrouvailles qui accueilleront, pour la première fois, le secrétaire général de la fédération nationale des retraités. Très attendue par le monde du travail, cette 15e échéance revêt une importance particulière, compte tenu de l'ébullition du front social, marqué par des grèves cyclique touchant plusieurs secteurs et non des moindres. 18 000 OU 20 000 DINARS, POUR QUEL SNMG 'L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) est favorable pour un salaire national minimum garanti (SNMG) à 20 000 DA/mois. C'est ce qu'a indiqué le secrétaire national chargé de la communication, M. Abdelkader Malki. L'organisation ne compte point s'arrêter en si bon chemin. La centrale syndicale compte aussi proposer une baisse de l'Impôt sur le revenu global (IRG) et l'abrogation pure et simple de l'article 87 bis du code de travail fortement contesté par le monde du travail. Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) estime que l'abrogation de cette loi est impérative, afin d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs et rendre plus palpable la hausse des salaires. L'article 87 bis stipule que le SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et les primes. Or, le SNMG ne devrait, affirment les syndicalistes, compter que le salaire de base. Quid du patronat ' Si ce dernier s'est déclaré «décidé» à défendre l'entreprise et la production nationale, il s'est, cependant, dit favorable à une hausse du SNMG, fixé actuellement à 15.000 DA, pour préserver le pouvoir d'achat, notamment des plus démunis. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) se prononce pour une hausse mesurée qui ne sera pas élargie à tous les salariés. M. Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) affirme que son organisation n'est pas contre cette éventualité. Il indiquera, toutefois, que le dernier mot revient au gouvernement. L'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs figure au rang des éléments incontournables des préoccupations de CNPA. Il souligne que la prise en charge de ces deux préoccupations passe par le règlement du problème de l'inflation, le contrôle du marché informel et la révision de la politique de soutien des prix, notamment les produits de large consommation. Il a estimé que la réduction des importations et la promotion de la production nationale constituent également le cheval de bataille du patronat.Reste à savoir maintenant si le gouvernement serait-il disposé à lâcher du lest quant à ces questions, notamment la baisse de l'Impôt sur le revenu global (IRG) qui aura pour conséquence l'augmentation des salaires de tous les travailleurs sans exception aucune. Difficile d'avancer la moindre réponse pour le moment. D'autant que le gouvernement pourrait serrer les cordons de la bourse en évoquant les contraintes budgétaires. UN COUP D'ÉPÉE DANS L'EAU 'Les syndicats autonomes manqueront à l'appel. Le gouvernement a choisi son interlocuteur : l'UGTA. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia avait expliqué ce choix par le fait que la centrale syndicale est, de par sa base, la seule à représenter les travailleurs. Les syndicats autonomes estiment urgent de prendre en charge les revendications des travailleurs. Sur la revalorisation du SNMG, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) revendique un seuil de pas moins de 40.000 dinars. Son chargé de communication, Messaoud Boudida fera savoir que l'augmentation du SNMG à 18 000 ou 20 000 DA n'aura pas l'effet escompté sur les bourses des ménages en raison de la flambée des prix des produits alimentaires. C'est ainsi qu'il soutient que l'abrogation de l'article 87 bis du code de travail est indiscutable. Même son de cloche chez le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (Cla) et du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Idir Achour tout comme Salem Sadali soutiennent que la hausse des salaires doit passer par la revalorisation du point indiciaire. Le cas contraire, soutiennent nos interlocuteurs, «serait un coup d'épée dans l'eau».
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Posté Le : 28/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amokrane H.
Source : www.horizons.com