Algérie

RÉUNION AUJOURD?HUI À ALGER



L?immigration clandestine en débat Réaliser une banque de données européenne commune sur les visas (renseignant sur les visas valables, de même que sur les visas demandés ou refusés), élaborer des critères et des normes communes pour la politique de rapatriement et conclure plus d?accords d?adhésion avec les pays tiers, ce sont là les trois mesures concrètes prises, en février 2002, lors d?une réunion informelle des ministres de la Justice de l?Union européenne en Espagne. Une occasion qui devait établir que « tous les Etats membres de l?Union européenne sont concernés par le problème de l?immigration illégale et une réponse européenne au phénomène s?impose ». C?est à partir de là qu?on peut comprendre les motivations de la tenue, à partir d?aujourd?hui à Alger, du 3e Sommet des pays du dialogue euro-maghrébin, appelé 5 + 5 (pays maghrébins avec la France, l?Espagne, le Portugal, l?Italie et Malte), après le second sommet organisé au Maroc en 2003, et le premier sommet qui a eu lieu en Tunisie en 2002. L?objet officiel de ce rendez-vous étant, selon le département de Abdelaziz Belkhadem, de « discuter des problèmes migratoires, notamment l?immigration clandestine vers l?Europe ». Pour cela, une réunion préparatoire avait eu lieu en juillet dernier à Alger. Confrontés à un afflux de plus en plus important d?immigrés clandestins du Maghreb et de l?Afrique, les pays européens, notamment de la rive méditerranéenne, sont actuellement très inquiets. Ils mettent en avant, surtout, les incidences négatives induites par ce phénomène en lien avec la criminalité, les trafics d?armes et de stupéfiants, ainsi que le terrorisme. Europol se trouve, du coup, confrontée à gérer une imbrication d?affaires en tangeance avec ces problèmes. D?où une justification à un recours au mandat d?arrêt européen, appliqué pour certains pays depuis 2003 et qui implique le dépassement de la procédure traditionnelle d?extradition. « L?Europe doit profiter à nos citoyens et le mandat d?arrêt européen est un élément essentiel pour que nos citoyens puissent vivre en sécurité », avait déclaré le 15 février 2002 Luc Frieden, ministre luxembourgeois de la Justice. Les Européens comptent, par ailleurs, apporter diverses formes d?aide aux pays dits « passoires », comme le Maroc, la Libye ou la Tunisie. Pas plus tard qu?hier, avec les responsables marocains, Dominique de Villepin, ministre français de l?Intérieur, a abordé, à Fès, le dossier de la gestion des flux migratoires vers l?Europe à partir du Maroc. Avant-hier, l?ambassadeur de Libye à Rome a été convoqué pour une réunion en rapport avec l?afflux de 650 immigrés clandestins ce dimanche. Rome a instruit également l?ambassadeur d?Italie à Tripoli de rencontrer des responsables du gouvernement libyen et de leur demander « une coopération maximum ». Le 25 août dernier, Silvio Berlusconi, président du Conseil italien, s?était déplacé spécialement à Tripoli afin d?« évoquer avec le président Maâmar El Keddafi la lutte contre l?immigration illégale, qui reste un sujet de préoccupation croissante en Italie ». Berlusconi avait souhaité faire de la coopération avec Tripoli « un modèle pour trouver une solution à ce problème qui n?est pas seulement italien et libyen, mais européen et africain ». Le gouvernement italien aide déjà financièrement la Libye pour renforcer le contrôle des frontières et la formation de policiers.


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