Retraites Ces rappels qui tardent à venir

Quelque 28.000 retraités parmi les 103.000 que compte la wilaya d'Oransont toujours dans l'attente pour percevoir le rappel annoncé «officieusement»pour le mois de juin.Selon le directeur de l'agence CNR d'Oran, la seule avancée dans leversement des pensions de retraite réside dans le fait que l'actualisation despensions pour les deux derniers mois a été effectuée et les retraités ont dû serendre compte qu'il y avait une augmentation. Cela n'a été possible qu'aprèsl'achèvement de l'actualisation des pensions par procédé informatique à la findu mois d'avril dernier. Cette opération concerne l'ensemble des retraitesliquidées à partir du 1er août 1996 et dont les pensions devaient êtreréactualisées chaque année, selon des coefficients définis pour chaque année,et ce, en application de l'article 43 de la loi relative aux retraites.Concernant le rappel, M. Mouaden nous expliquera que «son agence a étédestinataire d'une directive de sa tutelle qui précise que la somme globale durappel sera versée à leurs bénéficiaires selon un échéancier». Cependant,certains retraités estiment qu'il y a un retard et qu'aucune explicationconvaincante ne leur a été avancée et par conséquent, ils demeurent toujours dansl'expectative. Un sexagénaire nous dira qu'il a même pu «se renseigner sur lemontant de ce rappel estimé à 24.000 DA». Pour une telle somme, le recours à unéchéancier est en soi inquiétant. Sur un autre registre, on apprend au niveaude cette institution qu'en moyenne plus de 7.000 nouveaux retraités arriventchaque année et doivent être pris en charge par la CNR. En revanche, le nombrede cotisants diminue d'année en année. Par conséquent, si au début des années90 on comptait une moyenne de 8 cotisants pour un seul retraité, cette tendances'est littéralement renversée du fait qu'aujourd'hui, on dénombre un seulcotisant à la sécurité sociale pour 8 retraités, voire plus. Pour de nombreuxspécialistes, le système des retraites adopté jusqu'à nos jours et basé sur larépartition, une forme de solidarité nationale, a montré toutes ses limites.Une réorientation vers un système par capitalisation devient à long terme lavoie salutaire.