Algérie

Retraitement des dettes des PME privées : Mille entreprises concernées



L'opération de retraitement des dettes, initiée par l'Etat au profit du secteur privé, concernera à terme environ un millier de PME activant dans dix secteurs tels que le BTPH, l'industrie et la transformation, a indiqué hier Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF).
Nous n'avons pas encore les « chiffres. Mais il s'agit d'une grande opération de croissance qui toucherait environ un millier d'entreprises», a-t-il expliqué à la radio nationale, ajoutant que depuis son lancement il y a quelques mois, le programme a déjà concerné entre 400 et 450 entreprises. Selon lui, les dossiers des entreprises candidates sont étudiés au cas pas cas, alors que celles qui ont «baissé rideau» ne sont pas concernées. «Je tiens à préciser que ce n'est pas une opération d'effacement mais de retraitement des dettes des entreprises qui possèdent une forte viabilité sur le plan commercial», a-t-il précisé. Le programme comprend une série de mesures visant le développement de la compétitive des PME privées telles que l'effacement partiel des agios (intérêts non payés), le rééchelonnement des dettes qui peut aller jusqu'à 10 ans, et un différé à taux zéro qui signifie que les entreprises bénéficiaires ne payeront plus rien pendant 1 à 3 ans et que c'est le trésor public qui se substituera à elles dans ce domaine. Pour bénéficier de ce ''package'' de mesures, les entreprises doivent, en contrepartie, élaborer un plan de redressement et une viabilité forte sur le plan commercial. Interrogé sur les montants des dettes et des AGIOS à retraiter, M. Benkhalfa a fait savoir que les chiffres définitifs seront établis au cours du premier trimestre 2012, alors que l'évaluation de l'opération se fera à la fin du premier semestre de la même année. «Les premières prévisions tablent, a-t-il dit, sur 150 à 200 milliards de dinars à rééchelonner et entre 30 et 40 milliards de dinars d'agios à payer à la place de ces entreprises». Le représentant de l'ABEF a expliqué, par ailleurs, que les risques de l'opération sont partagés entre les pouvoirs publics et les banques. L'Etat, selon lui, paie les intérêts durant la période de différé, alors que les établissements bancaires renoncent quant à eux aux intérêts qu'ils n'ont pas couverts.




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