Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, a expliqué, hier lors d'une conférence de presse, "de la rentrée sociale" organisée à Chéraga (Alger), les raisons du retrait de son organisation de la Coordination nationale du patronat.M. Hamiani aurait, peut-être, voulu que les journalistes s'intéressent aux activités programmées, d'ici l'année prochaine, par son organisation. Dans son introduction, le président du Forum des chefs d'entreprise a délibérément éludé la question de la tripartite et surtout le retrait de l'association qu'il préside de la Coordination patronale. Mais comprenant l'intérêt des journalistes, M. Hamiani a indiqué, dès le départ, qu'il était prêt à répondre à toutes les interrogations. "Moi, je ne suis pas du style à éluder les questions", a-t-il précisé. Et les questions des journalistes ont surtout porté sur les raisons qui ont poussé le Fce à claquer la porte de la Coordination patronale. M. Hamiani assure qu'"il n'y a rien de personnel ou de subjectif" dans la décision de retrait du FCE. Il n'a pas caché "un différend familial" qui l'a opposé à Abdelouahab Rahim, il y a quelques années. "Mais on a eu un entretien, direct, sincère, fraternel et on a décidé que c'était réglé", a souligné Réda Hamiani, indiquant que "dans les prises de position du FCE et même de l'UNI, de son président, il n'y a rien de subjectif ou de personnel". "Ce à quoi vous pensez est une affaire réglée, du passé. Honnêtement, ni lui ni moi-même n'avons tenu compte de cet aspect pour formuler notre position", a-t-il ajouté, affirmant avoir "beaucoup d'estime pour M. Rahim". En fait, le président du Forum des chefs d'entreprise indique que jusqu'à lundi "les choses étaient normales. On convergeait avec les dernières retouches pour nous retrouver le 10 octobre pour parler d'une seule voix". Le FCE a participé à la Coordination patronale. Il l'a alimenté par des écrits, des propositions. "Cela s'est bien passé jusqu'à la dernière rencontre", relève M. Hamiani. "La dernière rencontre était prévue pour examiner les documents qu'on avait préparés, avec l'accord de toutes les parties. Voilà que le président de séance nous ramène à un projet de création d'une association patronale qui avait comme nom coordination du patronat algérien", révèle le président du FCE. "Je ne dis pas qu'on est les meilleurs. Mais on ne fonctionne pas comme ça. On est différents", affirme M. Hamiani. Le patron du FCE s'est dit frappé "par l'empressement d'aller à une décision d'une telle importance sans consulter la base". "On a des organes. On a des mandats. Il faut qu'on rende des comptes. Moi, j'ai été mandaté en tant que président pour faire partie d'une Coordination nationale pour la tripartite. Je n'ai pas été mandaté par mes membres pour faire adhérer le FCE à une structure aussi importante", a précisé le président du FCE. M. Hamiani affirme qu'il était partisan de l'unification du patronat, mais il estime qu'un projet d'une telle envergure doit être traité avec un peu plus de sérieux, insistant sur la nécessité de discuter sur des visions à partager, sur un programme de travail, sur un organigramme, sur un partage du rôle... "Il y a une série de préalables qu'il faudrait mettre sur la table et sur lesquels un accord est indispensable, avant de signer", pense-t-il. Le président du FCE a déclaré avoir défendu l'idée de la préservation de l'identité de chaque organisation patronale dans la première phase, travailler sur l'harmonisation des analyses et du discours. "Mais du point de vue organique, on ne se précipite pas", souligne M. Hamiani, pour qui "une coordination patronale doit être le couronnement d'une série d'efforts entrepris par chacune des organisations et non pas être décrétés par le haut". "Il faut que ce soit une évolution positive, qu'on apprenne à travailler ensemble, vers un rapprochement d'idées avant de déboucher, naturellement, sur une unification patronale". "Nous ne sommes pas contre l'unification, mais pas de cette façon", a insisté le président du FCE. "En principe, nous sommes tous mobilisés pour poser les problèmes que rencontrent les entreprises. On ne doit pas mettre en avant les questions de leadership, de suprématie d'une organisation sur une autre...", estime M. Hamiani. Mais, malheureusement, il y a une guerre de leadership qui ne dit pas son nom, qui plombe depuis des années la construction d'un mouvement patronal capable de peser sur les décisions économiques.
M R
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Posté Le : 03/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane Rabhi
Source : www.liberte-algerie.com